Grâce à la calculatrice de taux de change en Argentine, créée en novembre 2024, vous savez combien valent 1 000, 10 000, 200 000 pesos argentin en euros (et réciproquement). En 5 secondes, vous visualisez les valeurs de 4 taux de change et l’écart en pourcentage des 3 principaux taux de change parallèles par rapport au taux de change officiel.
Mais à quoi bon savoir combien valent vos euros en pesos argentins (ARS) si vous ignorez le coût de la vie en Argentine ? En effet, si vous partez en voyage dans ce pays ou si vous envisagez de vous y expatrier, évaluer votre budget est essentiel. Cet article se propose de faire un état des lieux sur le prix des biens et des services en Argentine.
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Pas le temps de tout lire ? Voici les infos à retenir :
- En raison des différences de prix (d’un commerce à l’autre, d’un quartier à l’autre, d’une ville à l’autre, d’une province à l’autre, d’une saison à l’autre, etc.), et de leurs fluctuations (taux de change, inflation, moyens de paiement, etc.), il est très difficile de se faire une idée précise du coût de la vie en Argentine.
- Des sites internet (Numbeo, Expatistan et Tourdumondiste, notamment) en donnent un aperçu très utile. Cependant, leurs chiffres doivent être appréciées avec prudence et esprit critique.
- En complément, il est recommandé de consulter directement les sources. ArgentinAmo en liste plusieurs : inflation, logement, bars et restaurants, transports en commun, location de voiture, carburant, forfaits mobile, produits de consommation courante.
Besoin d’explications complémentaires ? Voici ce que propose cet article :
- Dépenses en Argentine : une réalité difficile à appréhender
- 1/ Des prix variables selon les commerces et les marques
- 2/ Des prix variables selon qu’on achète en petite ou en grande quantité
- 3/ Des prix variables d’un quartier à l’autre voire d’une rue à l’autre
- 4/ Des prix variables d’une ville à l’autre et, surtout, d’une province à l’autre
- 5/ Des prix qui dépendent des fluctuations du peso et de l’inflation
- 6/ Des prix qui dépendent des moyens de paiement et des taux de change
- 7/ Des prix qui dépendent des saisons
- 8/ Des prix qui dépendent de votre statut
- 9/ Des prix appréciés différemment selon les standards des uns et des autres
- Coût de la vie en Argentine selon les sites internet
- L’approche d’ArgentinAmo : fournir des sources
- En conclusion
- Un mot sur l’auteur
Dépenses en Argentine : une réalité difficile à appréhender
Toute personne prétendant traiter ce sujet doit être honnête : la réalité du coût de la vie en Argentine est difficile à saisir. Pour plusieurs raisons.
1/ Des prix variables selon les commerces et les marques
Commençons par rappeler une évidence : l’Argentine est une économie dite « de marché ».
Autrement dit, l’Argentine n’est pas une économie dite « administrée » où les prix seraient fixés par des lois ou des règlements.
Il en résulte que les prix d’un kilo de viande de bœuf, d’un pot de dulce de leche (confiture de lait) ou d’un sachet de maté (pour s’en tenir à des produits associés à l’Argentine) peuvent varier considérablement :
– d’un commerce à l’autre ;
– selon les marques disponibles sur les étals d’un même commerce.
J’entends par « commerce » tout acteur économique qui vend un bien ou un service : hôtel, agence de voyages, loueur de voitures, supermarché, kiosco, etc.
Bref, en France comme en Argentine, si vous allez acheter un paquet de pâtes, le prix diffèrera grandement en fonction du commerce et/ou de la marque.
Exemple : l’indice café + 2 croissants à Buenos Aires
Pour donner un seul exemple, particulièrement parlant, il suffit de se rapporter à l’indice Café + 2 medialunas en Buenos Aires.
Initié par 2 influencers argentins (Jere Madrazo et Pilar Dibujito), cet indice se propose de comparer le prix d’1 café et 2 croissants (petit-déjeuner argentin classique) dans plusieurs lieux de Buenos Aires.
Même si l’on peut reprocher aux auteurs (et aux contributeurs sur lesquels ils s’appuient) de mélanger les torchons et les serviettes, ils sont partis du principe que tout lieu où l’on peut commander 1 café et 2 croissants, puis s’assoir pour consommer pouvait être pris en compte.
Les données du dernier indice publié (fin août 2024) se passent de commentaire : le prix plancher était de 1 200 ARS (à la Facultad de Ciencias Exactas de la Universidad de Buenos Aires) tandis que le prix plafond était de 9 800 ARS (dans les succursales des enseignes Le Pain Quotidien). Une différence de 1 à 8 pour le même produit, dans la même ville.
Dans ces conditions, bien malin celui qui vous dira : voilà le prix d’un café et de 2 croissants à Buenos Aires. Tout au plus, on pourra calculer des prix moyens (c’est d’ailleurs ce que proposent les sites internet les plus sérieux ainsi que les institutions produisant des statistiques, j’y reviendrai).
Prendre en compte les spécificités argentines pour faire des économies
Cette situation me conduit à attirer votre attention sur 2 spécificités argentines qui ne manqueront pas de dérouter un Français.
En France, si vous voulez bénéficier des prix les plus bas, notamment pour les produits alimentaires de base, votre réflexe sera de vous rendre dans un supermarché, voire dans un hard discount, et de prendre une marque de distributeurs.
En Argentine, dans les supermarchés, les marques de distributeurs sont effectivement moins chères. Si vous allez dans un Carrefour, le prix d’1 litre de lait dont l’emballage est floqué Carrefour sera moins cher que celui d’1 litre de lait de la marque La Serenisima. De ce point de vue, aucune surprise.
Mais, en Argentine, il est souvent plus économique de faire ses emplettes dans un petit commerce spécialisé. Pour s’en tenir à 2 exemples (les fruits/légumes et la viande), vous avez bien plus de chance d’obtenir des prix bas en allant chez un primeur (verdulería-frutería) ou chez un boucher-charcutier (carniciería-fiambrería).
Par exemple, ces dernières années, j’ai pu poser mes valises pendant de longs mois dans le quartier de Villa Crespo à Buenos Aires et dans celui de Nueva Córdoba à Córdoba.
En bon élève consommant les fameux 5 fruits et légumes par jour (même si je n’ai jamais compris si 1 myrtille et 1 banane comptent chacune pour 1), je me suis rapidement rendu compte qu’il valait mieux s’approvisionner dans un petit commerce :
- À Buenos Aires, à proximité du métro Malabia, je préférais faire mes emplettes au 94 ou au 155 de l’Avenida Raúl Scalabrini Ortiz qu’au grand supermarché Coto situé un peu plus loin à l’angle avec la rue Murillo.
- À Córdoba, je préférais aller au 61 du boulevard Arturo Illia ou au 480 du boulevard Chacacubo plutôt que dans n’importe quel supermarché des enseignes Buenos Días, Carrefour ou Cordiez.
Chez ces primeurs, les promotions (ofertas) étaient quotidiennes sur quelques articles. Il n’était pas rare d’y trouver le kilo d’orange, de mandarine, de courgette ou d’aubergine à environ 50 centimes d’euro.
Bien entendu, tous les primeurs et tous les bouchers-charcutiers ne sont pas moins chers que les supermarchés. Mais, en règle générale, si vous voyagez en Argentine, vous vous rendrez compte que les petits commerces alimentaires (sans même parler des innombrables kioscos) sont bien plus nombreux qu’en France. Et en regardant les promos affichées sur les vitrines ou sur les ardoises posées sur les trottoirs, vous verrez que les prix y sont souvent intéressants.
Dans le même ordre d’idée, même si ce n’est pas spécifiquement argentin, les vendeurs à la sauvette sont très nombreux dans les villes. Le poids de l’économie informelle et du travail au noir y est largement plus important qu’en France.
La créativité et la flexibilité de ces commerçants étonnent : il pleut, vous voyez des vendeurs de parapluies fleurir aux carrefours ; le soleil revient, ceux qui vous vendaient des parapluies la veille, les ont troqués contre des lunettes de soleil :
Outre les fruits et légumes, les parapluies et les lunettes de soleil, si vous avez besoin d’une casquette, d’un adaptateur universel, d’un briquet, d’un rasoir, etc., il se pourrait que le commerce le plus proche et le plus économique se situe sur le trottoir d’en face.
Telle est l’autre facette de l’économie dite « de marché ». Dans les pays dits du « tiers-monde », cette économie-là rime avec système D.
2/ Des prix variables selon qu’on achète en petite ou en grande quantité
Ici, je ne vais pas parler de la différence de prix, bien connue, entre les détaillants (minoristas) et les grossistes (mayoristas). En France, comme en Argentine, il faut être un professionnel pour pouvoir accéder à la plupart des commerçants proposant des prix de gros.
Je vais plutôt attirer votre attention sur une réalité de la vie quotidienne en Argentine : acheter en plus grosses quantités permet de faire de substantielles économies. Quelques exemples :
- Il vaut mieux acheter un lot de 30 œufs (appelé « maple » en Argentine) dans un petit commerce ou un marché qu’une douzaine d’œufs dans un supermarché.
- Il vaut mieux acheter l’eau en bouteille par bidons de 6 litres, sachant que l’eau en bouteille a toujours été très chère en Argentine (voilà au moins une réalité économique stable dans ce pays…).
- Chez les primeurs, acheter 2 kilos d’un même fruit ou légume se traduit généralement par de substantielles économies.
3/ Des prix variables d’un quartier à l’autre voire d’une rue à l’autre
La difficulté à pouvoir donner une information fiable sur le coût de la vie tient aussi au fait qu’au sein d’une même ville les moyennes de prix varient fortement d’un quartier à l’autre voire d’une rue à l’autre.
Reprenons l’exemple de l’indice Café + 2 medialunas en Buenos Aires. Ce classement s’accompagne d’une infographie à base de points de couleur : du vert (le moins cher) au rouge vif (le plus cher) en passant par le jaune et l’orange. En un coup d’œil, on se rend compte que les quartiers de l’est (au nord de La Boca) et, surtout, du nord-est (Palermo, Belgrano, Nuñez) sont ceux où la concentration de points rouge est la plus forte :
Pour les prix des loyers (alquileres), c’est la même chose comme le montre la carte publiée par le site internet ZonaProp :
On pourrait donner bien d’autres exemples.
Rien d’étonnant à cela. À Buenos Aires, la stratification sociale a été considérablement affectée par les épidémies de fièvre jaune de la fin du XIXe siècle. À ce moment-là, les quartiers du sud-est ont été désertés par ceux qui en avaient les moyens. Direction le nord de la ville.
Mais, fièvre jaune ou pas, la ségrégation spatiale et sociale dans les villes est la norme. La situation de Buenos Aires, à savoir de fortes disparités des prix d’un point de vue spatial, vaut également dans les grandes villes du pays : les prix dans les quartiers centraux ou aisés ayant tendance à être plus élevés que dans les quartiers périphériques ou marginalisés.
4/ Des prix variables d’une ville à l’autre et, surtout, d’une province à l’autre
Au-delà de ce constat, dans un pays aussi vaste que l’Argentine, on ne sera pas surpris d’apprendre que les prix varient d’une ville à l’autre et d’une province à l’autre.
Par rapport à un axe central qui serait Mendoza-Córdoba-Rosario-Buenos Aires, tendanciellement :
- Les prix dans le nord-ouest et le nord-est sont nettement plus bas.
- Les prix en Patagonie sont nettement plus élevés.
Sachant que le mot « Patagonie » doit être manié avec précaution :
- 1 880 km séparent Neuquèn au nord et Rio Gallegos au sud.
- 2 450 km séparent Neuquèn et Ushuaia (plus du double de la distance entre Perpignan et Dunkerque).
Ces distances ont un impact sur les prix. Plus on s’approche du pôle Sud, plus les prix ont tendance à grimper, notamment en raison des coûts d’acheminement des marchandises.
Pour donner un seul exemple, je citerai le prix mensuel de la canasta básica alimentaria (panier alimentaire de base), autrement dit le seuil de dépenses alimentaires en deçà duquel les autorités argentines considèrent qu’une personne est en situation d’indigence.
Selon un site gouvernemental, en juin 2024 (dernière date disponible), ce seuil était de 110 000 ARS dans le Nord-ouest argentin contre 129 000 ARS en Patagonie (17 % de plus).
Impossible de fournir des informations sur le coût de la vie en Argentine sans mentionner cette réalité.
En effet, la plupart des voyageurs étrangers qui viennent en France se contentent de visiter Paris. Il leur importe peu de savoir combien coûte une chambre d’hôtel à Saint-Amand-les-Eaux ou un café sur la place Verdun à Tarbes.
Se faire une idée du coût d’un séjour dans la capitale leur suffira amplement. Connaitre le prix d’une nuit à l’hôtel (par catégorie), d’un trajet en bus ou en métro, d’un repas dans un restaurant (fast-food ou brasserie), des attractions touristiques majeures (une ascension au sommet de la tour Eiffel, une entrée au Louvre…), etc. leur permettra d’établir un budget de voyage, dans les grandes lignes.
Or, la plupart des voyageurs étrangers qui se rendent en Argentine ne restent pas à Buenos Aires. Ils consacrent quelques jours à la capitale, puis ils prennent la direction d’un ou plusieurs sites majeurs du pays : les chutes d’Iguazu, le nord-ouest (Salta et Jujuy), la Patagonie (ou plutôt les Patagonies, car la destination – Puerto Madryn, Bariloche, El Chalten, El Calafate, Ushuaia, etc. – a un impact sur le budget).
5/ Des prix qui dépendent des fluctuations du peso et de l’inflation
Là nous sommes au cœur des spécificités économiques argentines. L’instabilité du peso par rapport au dollar et à l’euro, d’une part, et l’inflation soutenue, d’autre part, sont habituelles dans le panorama économique argentin. Voilà pourquoi les Argentins ont tendance à épargner en dollars et pourquoi il existe un marché parallèle des devises.
Sans se projeter dans un passé trop lointain, sachez que :
- en 2001 (période de la convertibilité), 1 dollar valait à 1 ARS.
- début 2013, 1 dollar valait 6 ARS
- à la date de rédaction de cet article (8 février 2025), 1 dollar vaut 1050 ARS (au taux de change officiel).
Évidemment, désormais, il est impossible d’acheter quoi que ce soit avec 1 ARS ou 6 ARS, car l’inflation est passée par là.
Comme je le dis souvent, mes amis argentins se plaignent de l’inflation depuis début 2015. Après plusieurs années marquées par une inflation de l’ordre de 10 à 15 %, l’inflation a été de 28,27 % en 2014. Depuis, elle n’est jamais revenue aux niveaux antérieurs. Au contraire. Si l’on excepte les années de pandémie, cela n’a pas cessé de s’aggraver :
- 50,93 % en 2021
- 94,79 % en 2022
- 211,41 % en 2023
L’année 2024 (+ 117,76 %) marque une décrue. Au regard de la « thérapie » de choc du nouveau gouvernement fédéral, l’inverse aurait été étonnant.
Dès lors, toute information sur le coût de la vie en Argentine doit être mise à jour régulièrement pour prendre en compte l’impact de l’inflation et des fluctuations de taux de change. Sinon, cette information est obsolète.
6/ Des prix qui dépendent des moyens de paiement et des taux de change
Comme je l’ai expliqué en long, en large et en travers dans plusieurs articles de la rubrique « argent », le prix (et donc le coût de la vie) dépendra fortement de la manière dont vous paierez.
Le paiement en liquide (en ARS) est, en règle générale, plus avantageux pour 2 raisons :
- Vous pouvez obtenir des ARS au taux de change Blue ou au taux de change Western Union, qui sont tous 2 plus intéressants que le taux de change officiel (et ce, depuis plusieurs années, malgré de grandes fluctuations en la matière). Si vous n’en avez pas encore un, créez un compte Western Union. Croyez moi, en Argentine, ça fera beaucoup de bien à votre porte monnaie.
- Vous pouvez obtenir des réductions (descuentos) en payant en espèces (efectivo) auprès d’un large éventail de commerçants qui le font savoir sur leurs devantures, ardoises ou cartes. Par exemple, ce bar de Buenos Aires (dont je tairai le nom pour lui épargner les assauts de la fachosphère anti-woke) applique une réduction de 20 % pour les femmes (table de 2 ou plus) le jeudi :
Ainsi, pour l’achat d’un même produit, la somme déboursée en euros peut-être bien différente selon que vous réglez en espèces obtenues au taux de change blue ou que vous le payez par carte bancaire.
Dans l’article dédié au voyage en bus en Argentine, je montre, exemple à l’appui, que le coût en euros d’un billet longue distance peut varier de 25 % selon que vous l’achetez sur Busbud avec votre carte bancaire ou que vous le payer (en ARS acquis au taux blue) au guichet d’une compagnie à la gare routière de Retiro.
Sans compter qu’en cas de paiement par carte, certains commerçants appliquent un surcoût de 10 % (appelé « recargo ») – ce qui est illégal si votre carte bancaire comporte la mention « DEBIT » – qui peut s’ajouter aux éventuels frais prélevés par vote banque. Dans ces conditions (recargo + frais bancaires), les bénéfices du taux de change MEP sont réduits à néant.
7/ Des prix qui dépendent des saisons
Bien plus classiquement, les variations saisonnières des prix rendent l’appréciation du coût de la vie particulièrement difficile.
Cette saisonnalité vaut pour certains produits de base tels que les fruits et légumes. Si vous tenez absolument à manger 1 pastèque en plein hiver austral, vous ne l’aurez pas au même prix qu’en janvier ou février. Logique.
Mais quand on pense à la saisonnalité, c’est surtout les prix des transports et des hébergements qui viennent en tête. En décembre (début de l’été austral et des grandes vacances scolaires en Argentine), du jour au lendemain, le prix d’un hôtel peut grimper en flèche.
C’est ce qui m’était arrivé il y a quelques années quand, à Bariloche, j’avais réservé un lit en dortoir pour plusieurs jours à un tarif convenu à l’avance. Au moment de payer, l’addition a été nettement plus salée, car, pendant mon séjour, l’établissement était passé aux tarifs de haute saison. Sans préavis, mais en m’offrant une énième anecdote de voyage. Plutôt que de m’énerver, je leur dis merci.
8/ Des prix qui dépendent de votre statut
Dans les secteurs du tourisme (entrée aux parcs et réserves naturelles, par exemple), de la culture (musées, principalement) voire de l’hébergement hôtelier (certaines auberges de jeunesse le font), il existe en Argentine des différences de prix selon votre statut.
Si vous êtes un touriste étranger, vous paierez plus cher qu’un Argentin ou qu’un résident en Argentine (autrement qu’un étranger ayant un visa de résidence temporaire ou de résidence permanente).
Le cas le plus évident est celui du Cementerio de la Recoleta. Depuis le 4 avril 2022, l’entrée est payante pour les non-résidents, mais reste gratuite pour les nationaux :
9/ Des prix appréciés différemment selon les standards des uns et des autres
Une autre anecdote de voyage : lors de mon premier voyage en Argentine en 2001, où tant de choses étaient aussi chères qu’en Europe sinon plus, je disposais d’un budget mensuel de 500 ARS (soit 500 dollars) ni plus ni moins.
Même si 220 ARS partaient dans le loyer (sans compter le gaz, l’électricité et les charges locatives), en fin du mois je parvenais à mettre un peu d’argent de côté pour voyager. Mon régime alimentaire à base de pâtes, de riz, de pomme de terre et de panchos (équivalent du hot dog) m’y a bien aidé. Heureusement, cette diète, qui ferait cauchemarder un diététicien, n’a duré qu’1 semestre.
Or, je me souviens qu’au bout d’un mois, l’un de mes colocataires, un Mexicain, s’était plaint qu’il avait du mal à joindre les 2 bouts. Je lui avais demandé quel était son budget et il m’avait répondu qu’il disposait de 1 000 ARS par mois. À mon grand étonnement, tout en ayant 2 fois plus d’argent, il se sentait davantage frustré.
Tout ça pour dire que l’appréciation du coût de la vie dépendra beaucoup de vos habitudes de vie. L’Argentine de Mme Y ne sera pas l’Argentine de M. X.
Imagions que vous vous installiez en Argentine pour quelques mois. Si vous avez des revenus modestes ou que vous avez l’habitude de vivre chichement, peut-être que tout vous semblera trop cher en Argentine. Lorsque vous vous apercevrez que vous avez dépensé 1 million d’ARS en 1 mois pour arriver à joindre les 2 bouts, il ne faudra pas oublier que le SMIC argentin est d’environ 300 000 ARS. Ce chiffre vous donnera sans doute matière à réflexion.
À l’inverse, si votre normalité est de dépenser 2 000 ou 3 000 € par mois, voire plus, vous aurez certainement l’impression de vivre comme un roi en Argentine.
Si vous me demandez si la vie est coûteuse en Argentine, je vous dirais donc que la réponse dépend, en partie, de qu’est une vie coûteuse pour vous.
Après avoir lu tout cela, on peut se demander s’il est véritablement possible de se faire une idée précise du coût de la vie en Argentine. En soi, dans l’absolu, la réponse est non.
En revanche, il est possible d’en donner une idée approximative. Plusieurs sites internet spécialisés dans les comparaisons du coût de la vie dans différents pays se proposent de le faire. Voyons ce que cela donne.
Coût de la vie en Argentine selon les sites internet
De nombreux sites internet se proposent déjà d’informer sur le coût de la vie en Argentine. La plupart (dont je tairais le nom) avancent des chiffres précis, au centime d’euro près, sur plusieurs types de dépenses, sans indiquer leur source. Pour cause, la plupart d’entre eux se servent allègrement (et sans le dire) auprès de ceux qui proposent la démarche la plus sérieuse : Numbeo et Expatistan. Ces 2 sites collaboratifs fournissent des prix de biens et de services par pays et par ville sur la base des contributions des internautes.
Tourdumondiste propose une autre approche du coût de la vie en Argentine (et ailleurs) : ses données sont issues de sondages réalisés auprès des voyageurs.
Numbeo et Expatistan
Conçus respectivement par Mladen Adamovic et Gerardo Robledillo, des ingénieurs informaticiens, Numbeo et Expatistan se présentent comme des bases de données sur les pays et villes du monde, alimentées par les utilisateurs.
Les informations qu’ils fournissent vont bien au-delà de celles relatives au coût de la vie.
Pour s’en tenir au coût de la vie, les pages relatives à un pays ou à une ville prennent la forme de listes de biens et de services auxquels correspondent des prix (convertibles en plusieurs unité monétaires, au taux de change officiel, je suppose).
Théoriquement, les nouvelles contributions des internautes sont automatiquement agrégées et font évoluer les prix affichés.
Avantages :
- Prix de plusieurs dizaines de biens et de services actualisée régulièrement.
- Comparaisons aisées entre 2 pays et entre 2 villes à l’intérieur d’un même pays.
- En théorie : nombre de contributeurs illimité, qui fournissent des données fiables, tirées de l’expérience de terrain.
Limites :
- Choix de biens et de service discutable. Pourquoi le cappuccino et pas le café ou le thé qui sont – après l’eau – les 2 boissons les plus bues au monde ? Doit-on en tirer la conclusion que les ingénieurs informaticiens sont addicts au cappuccino ?
- Même liste de biens et de service quel que soit le pays sélectionné. En l’occurrence, vous ne trouverez aucune estimation du prix d’un produit spécifiquement argentin ou d’un produit de base tenant compte des régimes alimentaires locaux.
- Nombre de villes limité
- Certains prix affichés étonnent fortement
Les 2 premières limites n’appellent pas de commentaires particuliers. En effet, il faut bien une liste pour que ces outils aient du sens. Et il faut une liste uniforme pour que les comparaisons entre 2 pays ou entre 2 villes soient possibles.
La 3e limite est déjà plus gênante sachant que pour l’Argentine très peu de villes de Patagonie sont mentionnées. L’absence de données sur de nombreux points de passage ou point de chute dans cette vaste région touristique est regrettable. Bien entendu, si Numbeo et Expatistan ne reçoivent aucune information sur ces destinations, il ne peuvent pas les inventer.
La 4e limite questionne davantage. Je prendrai un seul exemple : le coût d’un forfait mensuel de téléphonie mobile avec appels et 10 Go+ de données selon Numbeo.
Comment Numbeo et ses contributeurs s’y prennent-ils pour afficher :
- un prix moyen de 17,15 € pour l’Argentine ?
- un prix moyen de 21,09 € pour Buenos Aires ?
- un prix moyen de 8,67 € pour San Salvador de Jujuy ?
Au regard de ma connaissance du sujet, il existe 3 opérateurs argentins : Claro, Movistar et Personal. Et les prix de leurs forfaits (affichés sur leurs sites internet et librement consultables) ne varient pas selon les villes et les provinces.
Sur les 3 chiffres mentionnés ci-dessus, le seul des 3 à être proche de la réalité est celui annoncé pour San Salvador de Jujuy. Or, la page relative à San Salvador de Jujuy est, parmi les 3, celle qui a été le moins actualisée :
Je me suis contenté de ce qui m’a sauté le plus aux yeux en consultant la liste de Numbeo. En procédant à une analyse serrée des informations fournies, on aurait sans doute encore plus de surprise. Par exemple, en un coup d’œil, on se rend compte que les chiffres fournis par Expatistan pour Ushuaia sont fantaisistes :
Bon courage pour trouver une pinte à 1 735 ARS à en février 2025 dans la ville la plus australe du monde… D’ailleurs, Expatistan prend la précaution d’insérer un gros encadré WARNING !
En définitive, ces 2 outils méritent d’être manipulés avec du recul et d’un esprit critique. Le premier réflexe sera de se dire : si les contributions sont peu nombreuses et/ou peu récentes, alors les chiffres ne seront pas fiables.
Mais, on a vu avec les prix de forfait mobile à Buenos Aires affichés par Numbeo que des contributions nombreuses et récentes ne garantissent pas la qualité de l’information :
Pour quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds en Argentine et qui veut se faire une idée du coût de la vie en Argentine à l’aide d’internet, faire preuve de recul et d’esprit critique sur les données fournies par Numbeo et Expatistan est difficile.
Tourdumondiste
L’approche de Tourdumondiste mérite aussi d’être saluée. Un peu comme Numbeo et Expatistan, les analyses de ce site s’appuient sur les retours des voyageurs. Au lieu de mettre à disposition une interface pour recueillir des contributions, Tourdumondiste procède à des sondages.
Conscient des problématiques méthodologiques propres aux sondages (notamment, la question de la représentativité), Tourdumondiste joue la carte de la transparence sur la manière dont ils sont réalisés. Des explications détaillées sont fournies à ce sujet.
De plus, lorsque son sondage ne lui permet pas de recueillir des données pertinentes, Tourdumondiste complète ses informations en citant ses sources et en fournissant des liens.
C’est donc sérieux et transparent. L’inconvénient, c’est que les sondages ne peuvent pas être réalisés tous les jours. Tourdumondiste n’en aurait pas le moyen, d’autant plus que ce site ne porte pas uniquement sur l’Argentine.
Avantages :
- Données produites par des sondages réalisés auprès des voyageurs
- Méthodologie claire
- Sources (données hors sondage) fournies
Limites :
- Mises à jour trop peu fréquentes pour un pays présentant les particularités de l’Argentine
- Uniquement un panorama global sur l’Argentine (aucune information par province ou par ville)
Comme on l’a vu précédemment, toute donnée économique sur l’Argentine doit être fréquemment rafraichie sous peine d’être très rapidement périmée. Pour être précis, il faudrait au moins revoir la copie tous les mois.
Bilan
Après avoir listé toutes les raisons pour lesquelles il est difficile de donner une idée précise du coût de la vie en Argentine, je me dois de saluer les informations produites par Numbeo, Expatistan et Tourdumondiste.
Si vous êtes pressé et que des données globales vous suffisent, vous ne trouverez pas mieux sur Internet. Vous pouvez oublier tous les autres sites.
Il faut juste ne pas demander à Numbeo, Expatistan et Tourdumondiste plus que ce qu’ils peuvent donner. Et donc garder son esprit critique. Comme lorsque vous lisez les articles sur ArgentinAmo !
Il est certain que quelqu’un désireux d’investir toutes les économies d’une vie en Argentine ne pourrait absolument pas s’en tenir à des estimations à la louche. Ce serait suicidaire.
« La critique est aisée, mais l’art est difficile », dit-on à juste titre. Faute de pouvoir faire mieux, ArgentinAmo n’a pas l’intention de se substituer à Numbeo, Expatistan et Tourdumondiste. Je souhaite une longue vie à ces 3 sites qui ont un objectif en commun avec ArgentinAmo : rendre un service de qualité aux internautes, en leur donnant accès à une information fiable et crédible.
Reste à voir, ce qu’il est possible de proposer en complément.
L’approche d’ArgentinAmo : fournir des sources
Depuis un moment, je réfléchis à une manière pertinente de vous aider à appréhender le coût de la vie en Argentine.
Par rapport aux sites précédemment cités, je propose une différente différente, peut-être plus efficace (à vous d’en juger), mais assurément complémentaire.
Cette approche consiste à vous fournir une liste de ressources de référence, de bases de données, librement et simplement accessibles sur le web. Vous pourrez y piocher en fonction de vos besoins concrets, personnels, du moment.
Inflation
Même si depuis plusieurs mois, le rythme est moins soutenu, l’inflation reste une réalité actuelle en Argentine.
Lorsqu’une source est ancienne, il importe donc de corriger le prix en tenant compte de l’inflation.
Pour avoir un aperçu global, en un coup d’œil, les infographies fournies par l’Estudio del Amo sont très parlantes :
L’Estudio del Amo ne fait que relayer et agréger les données de l’INDEC (Instituto Nacional de Estadística y Censos), autrement dit de l’équivalent de l’INSEE en Argentine.
Même si toute donnée statistique est critiquable, consulter directement les publications de l’INDEC sera préférable. D’autant plus que l’INDEC ne se contente pas de donner un chiffre global de l’inflation mensuelle ou annuelle. L’INDEC différencie le niveau d’inflation selon un large éventail de biens et de service. Pratique pour apprécier les disparités masquées par le chiffre moyen de l’inflation.
La publication de référence de l’INDEC sur le sujet s’appelle l’índice del precios al consumidor (IPC). Un nouvel IPC est publié chaque mois aux alentours du 15.
Voici l’IPC relatif au mois de décembre 2024 publié le 14 janvier 2025 :
Bien entendu, pour en tirer la substantifique moelle, il faut maitriser l’espagnol (ou savoir se servir des outils de traduction en ligne gratuits les plus efficaces tels que ChatGPT ou DeepL).
Logement
Hôtel (et autres hébergements)
La source la plus immédiatement accessible est Trivago.
En scrollant vers le bas, vous accédez à des tableaux proposant le prix moyen d’une chambre en hôtel 3 étoiles, pour chaque mois de l’année.
Il est possible de sélectionner plusieurs villes argentines (même si le choix est restreint).
Avantages :
- Globalement, les données me semblent fiables, même si l’information gagnerait à être plus explicite. Le chiffre le plus bas de la fourchette proposée est celui qui correspond au prix moyen d’une nuitée dans un 3 étoiles.
- Ces données illustrent la saisonnalité des prix, notable dans le cas de Bariloche :
Les prix sont les plus élevés en juillet et août (hiver austral), car Bariloche est l’une des destinations phares pour les skieurs d’Argentine et, plus généralement, d’Amérique du Sud. Pendant l’été austral (tourisme de nature + grandes vacances), un pic est également constaté.
Limites :
- Nombre de villes limité
- Pas de donnée pour les hébergements de catégorie inférieure à 3 étoiles
Pour les voyageurs adeptent des auberges de jeunesse, Hostelworld donne une indication du prix plancher d’un lit en dortoir pour les établissements figurant dans sa base de données. Il faut entrer une destination, puis scroller vers le bas pour arriver à un encadré de ce type (sachant que l’unité monétaire peut être modifiée) :
Loyers
Zonaprop est l’un des sites internet de référence lorsque vous cherchez une location meublée en Argentine (departemento temporario).
Ce site présente la particularité de proposer un indice des prix des logements à la vente (venta) et à la location (alquiler).
Avantages :
- Données régulièrement actualisées sur les prix moyens des logement en vente ou en location.
- Carte interactive (ville ou quartier).
Par exemple, pour Córdoba, voici la carte des prix des loyers de novembre 2024 :
Limites :
- Données seulement disponibles pour la ville de Buenos Aires, la province de Buenos Aires et les villes de Córdoba et Rosario.
- Pas de données sur les locations de meublés temporaires qui intéressent tout particulièrement les voyageurs.
Bars et restaurants
Sur ce point, difficile de fournir des sources satisfaisantes.
En fonction de votre localisation (effective ou envisagée) en Argentine, vous pouvez trouver les produits d’une large gamme de produits sur les plateformes de livraison à domicile telles que Pedidos Ya ou Rappi.
Cela donne une idée générale des prix pratiqués en fonction de votre localisation actuelle ou future en Argentine. Le problème c’est que les prix proposés seront différents si vous vous rendez physiquement dans un bar ou un restaurant.
L’Instituto de Estadística y Censos de la Ciudad Autónoma de Buenos Aires (IDECBA) met à disposition une banque de données en ligne très complète. Par exemple, depuis mars 2015, l’IDECBA propose des moyennes de prix (en ARS), pour plusieurs plats et boissons typiques proposés par les restaurants à Buenos Aires. Voici les données de l’année 2024 :
Traduction :
- Milanesa de Ternera con guarnicion = Escalope de veau milanaise avec garniture
- Bife de chorizo con guarnicion = steack avec garniture
- ¼ de pollo con guarnicion = quart de poulet avec garniture
- Ravioles con salsa fileto = raviolis avec sauce tomate
- Agua mineral = eau minérale
- Gaseosa = boisson gazeuse | soda
- Cerveza porron en botella = bière en bouteille (33 à 35 cl)
- Cafe pocillo = expresso | café court
En complément, voici quelques sites internet de bars et/ou restaurants de Buenos Aires qui ont l’amabilité d’afficher leurs prix sur le web :
- La Americana, une des adresses les plus recommandables pour manger une empanada ou une pizza sur l’Avenida Corrientes.
- Le Club del Progreso, un bar-restaurant notable de la ville que je mentionne dans l’article présentant un parcours atypique à Buenos Aires.
- Le Café 6 de Noviembre dans le Microcentro.
- Rojo y Negro dans le quartier de Nuñez réputé pour être plus onéreux.
Transports en commun
Bus urbains
L’Asociación Argentina de Empresas de Transporte Automotor (AAETA) publie tous les mois, sur son compte X, l’Indice Bondi qui liste le tarif de base d’un trajet à bord d’un bus urbain circulant dans les principales villes argentines :
Bus, métro, train de Buenos Aires
Buenos Aires présente des spécificités : outre le réseau de bus, il existe un métro et des trains.
Librement accessible sur internet, les tarifs en vigueur sont régulièrement mis à jour.
On peut regretter que le prix du métro « con SUBE sin registrar » (avec une carte SUBE non enregistrée), soit 859,07 ARS, ne soit pas affiché.
Bus longue distance
Lister les sites internet de toutes les compagnies de bus longue distance opérant en Argentine serait bien fastidieux, tant elles sont nombreuses.
Pour se faire une idée des prix en vigueur pour la destination qui vous intéresse, le plus simple est donc de passer par l’un des sites suivants :
Ce dernier site est chilien, mais il est possible de consulter les prix pour des trajets en bus entre des villes argentines. Pour les déplacements en Patagonie, les prix sont actuellement plus intéressants qu’en passant par les plateformes précédemment mentionnées.
Vols
Trois compagnies proposent des vols intérieurs en Argentine. Il est possible de visiter leurs sites :
Et de comparer les prix qu’elles proposent.
Pour préparer la visite des sites de ces compagnies (et donc gagner du temps), vous pouvez passer par Algofly et Flexivol.
- Algofly permet de comparer la moyenne des prix entre un point de départ et un point d’arrivée pour chaque mois de l’année. Utile si vos dates de voyage (vers l’Argentine ou à l’intérieur de l’Argentine) sont flexibles.
- Flexivol est le comparateur de prix (avec dates flexibles). Lorsque vous recherchez un vol intérieur, les résultats permettent d’identifier aisément la compagnie proposant les tarifs et/ou les horaires correspondent le mieux à vos attentes.
Location de voiture
Rentalcars est, à mon sens, le meilleur outil disponible pour se faire une idée des coûts de location de véhicule en Argentine, que vous soyez en France ou en Argentine.
De plus, si vous trouvez une offre qui vous intéresse et correspond à vos besoins, vous avez accès au nom de l’agence de location. Vous pouvez la contacter en direct et lui poser vos questions, notamment pour savoir si elle accepte ou non le paiement de la caution avec une carte bancaire à débit immédiat.
Exemple avec cette requête pour une location de voiture pour effectuer une boucle au départ de Salta :
Carburant
Une voiture ne roule pas sans carburant. Le site internet Surtidores actualise régulièrement leur prix moyen (en ARS) :
Super = super 95
Premium = super 98
Euro = gasoil pour moteur diesel récents
L’inconvénient de cet indicateur est qu’il se base uniquement sur les données des stations-service YPF de la ville de Buenos Aires.
Certes, YPF est la plus grande entreprise pétrolière en Argentine, partiellement détenue par l’État, et compte des stations-service dans tout le pays. Mais cette limite doit être signalée.
Forfaits mobile
Dans un article complet, j’explique pourquoi il est intéressant de se procurer une carte sim argentine.
3 opérateurs se partagent le marché :
NB : pour accéder au site de Personal depuis la France, un VPN est nécessaire.
Prix des produits de consommation courante
Données de l’INDEC
J’ai précédemment mentionné l’índice del precios al consumidor (IPC) publié par l’INDEC chaque mois et j’ai fourni le lien pour y accéder.
L’IPC comprend une liste des prix moyens de plusieurs produits de consommation courante, pour chaque région argentine.
Pour faciliter la lecture de ce tableau, voici la traduction des noms des produits :
- Pan francés = pain français (vendu dans un format comparable à une flûte)
- Harina de trigo común = farine de blé
- Arroz blanco simple = riz blanc
- Fideos secos tipo guisero = pâtes alimentaires
- Carne picada común = viande de bœuf hachée
- Pollo entero = poulet entier
- Aceite de girasol = huile de tournesol
- Leche fresca entera sachet = lait entier
- Huevos de gallina = œufs de poule
- Papa = pomme de terre
- Azúcar = sucre blanc
- Detergente liquido = liquide vaisselle
- Lavandina = eau de javel
- Jabón de tocador = savon en pain
Voici à quoi correspondent les régions argentines selon l’INDEC :
- GBA = la ville de Buenos Aires + 31 districts de la province de Buenos Aires
- Pampeana = 100 autres districts de la province de Buenos Aires + provinces de Córdoba, Entre Ríos, La Pampa et Santa Fe
- Noreste = provinces de Corrientes, Chaco, Formosa et Misiones
- Noroeste = provinces de Catamarca, Jujuy, La Rioja, Salta, Santiago del Estero et Tucumán
- Cuyo = provinces de Mendoza, San Juan et San Luis
- Patagonia = provinces de Río Negro, Neuquén, Chubut, Santa Cruz, Tierra del Fuego, Antártida e Islas del Atlántico Sur
Bien sûr, proposer des prix moyens pour d’aussi grands ensembles géographiques présente des limites.
En tout cas, pour la plupart des produits, ce tableau confirme que la région Patagonie est la plus chère.
Supermarchés
L’inconvénient des moyennes établies par les officines statistiques est qu’elles portent sur un nombre limité de biens et de services.
Comme je l’ai dit, fréquenter les supermarchés n’est garantit pas de faire de bonnes affaires en Argentine.
Mais, les sites internet de plusieurs grandes chaines ont un avantage : ils permettent de se faire une idée des prix pratiqués, et ce pour une grande quantité de produits.
Si certains produits ont une importance toute particulière pour vous, dans votre quotidien, et que vous ne pouvez pas vous en passer, il est pertinent de les consulter :
- La Anonima (sur la page d’accueil, cliquez sur Tu Súper Online)
- Coto (sur la page d’accueil, cliquez sur COTO DIGITAL)
Et quoi d’autres ?
Cette liste s’élargira avec le temps en fonction de mon expérience et de mes connaissances. Mais aussi grâce à vos contributions.
Si vous connaissez une source méritant d’être ajoutée à cet article, merci de me le signaler.
En conclusion
J’espère que cet examen approfondi de la question du coût de la vie en Argentine vous aura été utile.
Au-delà des données mises à disposition en quelques clics par plusieurs sites internet, l’approche proposée par ArgentinAmo – à savoir lister les sources – se veut complémentaire.