Dans un précédent article, je vous ai conseillé de privilégier les espèces comme moyen de paiement en Argentine, afin de bénéficier d’un taux de change parallèle avantageux.
Après vous être envoyé pour la première fois de l’argent via Western Union, vous serez sans doute surpris : « Mucho papel, poca plata » (beaucoup de papier, peu d’argent) comme me disait Jésus, un Espagnol ayant décidé de s’établir en Argentine.
Effectivement, inflation oblige, vous serez amené à manipuler une grande quantité de billets. Alors autant vous familiariser avec vos futurs compagnons de voyage.
Je ramène des billets à mon neveu (qui vient de découvrir l’art de vivre en Argentine, puisqu’il y a passé 3 mois) en guise de cadeau de voyage, et ce depuis une dizaine d’années. À l’aide de sa collection (photos à l’appui), je vous présenterai successivement :
– les billets à l’effigie de figures historiques argentines ;
– les billets mettant à l’honneur les animaux emblématiques du pays ;
– en guise de bonus, 2 billets qui ne circulent plus aujourd’hui.
Pas le temps de tout lire ? Voici les infos à retenir :
- Certains billets circulent dans un sale état : mais tant qu’ils sont entiers et numérotés, ils sont parfaitement valables et utilisables.
- Des coupures de 10, 20, 50, 100, 200, 500, 1 000, 2 000, 10 000 et 20 000 pesos argentins (ARS) circulent actuellement en Argentine.
- Il existe plusieurs versions de chaque billet (sauf pour ceux de 10 000 et de 20 000 ARS). Toutes sont valables.
Besoin d’explications complémentaires ? Voici ce que propose cet article :
Vous vous apercevrez qu’il existe une drôle d’habitude en Argentine : écrire, griffonner ou dessiner sur les billets. Quelques photos ci-après en donneront la preuve :
- les billets récents ne sont pas épargnés :
- c’est pratique quand on doit poser une addition et qu’on a quelques lacunes en calcul mental :
Sans se livrer à de la psychologie de comptoir, on peut y voir une expression parmi d’autres de la défiance voire du mépris de (certains) locaux pour leur monnaie nationale.
Durant sa campagne, le président de la République actuel, chantre de la dollarisation, a qualifié le peso argentin (ARS) de « déchet » et d’« excrément », exprimant probablement la pensée de nombre de ses compatriotes habitués à faire leurs économies de bas de laine en dollars.
Quoi qu’il en soit, cette tendance à la « personnalisation » créative des billets serait un bon sujet pour une enquête sociologique.
Par ailleurs, les coupures ont tendance à circuler en piteux état. Une constante depuis mon premier voyage en 2001. Vous verrez des billets partiellement déchirés :
– quand ils sont un peu trop déchirés, ils sont recollés avec du scotch (tel est le cas des 2 spécimens ci-dessous) :
– certains sont inclassables, tel ce billet de 10 pesos qui s’est retrouvé criblé de tâches (à la suite d’une expérience scientifique ayant mal tourné, probablement) :
Pas de quoi s’inquiéter pour autant : tant qu’ils sont entiers (format rectangulaire de 15,5 cm de long pour 6,5 cm de large, quel que soit le billet) et numérotés (en principe dans le coin supérieur droit du recto ou du verso), ils sont acceptés partout.
L’anecdote suivante est la preuve ultime que les billets rapiécés et scotchés sont acceptés par les commerçants. Et qu’il ne faut pas s’inquiéter si des spécimens de ce type finissent dans votre poche :
En 2022, j’ai croisé 2 Argentines qui partageaient leur fierté d’avoir réussi à recoller 2 billets de 1 000 ARS. Un pauvre imbécile (se prenant sans doute pour Serge Gainsbourg, le talent en moins) s’était amusé à les déchiqueter devant elles en hurlant que les billets ne valent rien en Argentine. Pourtant, 2 000 ARS (2 x 1 000) ce n’est pas rien en Argentine, surtout quand on doit se serrer la ceinture pour boucler les fins de mois ou, pire, quand on connait la faim. J’étais bien content pour ces 2 filles et avais volontiers applaudi à la vue de leur travail de couturières. D’autant plus qu’elles ont immédiatement pu utiliser ces billets !
Mi-décembre 2024, j’ai également eu affaire à un billet de 1 000 ARS déchiré en plusieurs morceaux :
Le puzzle était malheureusement incomplet. Ce « spectacle » était visible à quelques dizaines de mètres d’ouvriers creusant des tranchées et jouant du marteau-piqueur pour un salaire probablement plus-que-modeste :
Un point d’attention tout de même : des billets dont il manque un morceau peuvent circuler alors qu’ils ne le devraient pas !
Par exemple, cette pauvre Evita – griffonnée, déchirée et, partiellement, croquée – a cumulé les mauvais traitements de faveur. L’œuvre d’un antipéroniste ayant la dente dure, assurément :
Quelques commerçants peu scrupuleux (ou particulièrement distraits… question d’interprétation ; tout dépend si vous êtes plutôt humaniste ou plutôt misanthrope) peuvent être tentés de se débarrasser de ces billets amputés lorsqu’ils rendent la monnaie à leurs clients. Or, ils sont inutilisables.
Je vous invite donc vivement à contrôler que les billets sont bel et bien entiers avant de les glisser dans votre portefeuille.
Les billets à l’effigie de figures historiques
À l’exception de ceux représentant Manuel Belgrano et José Francisco de San Martín (et encore…), toutes les personnalités historiques figurant sur ces billets sont controversées.
Le contexte de forte polarisation politique de ces dernières années explique en grande partie pourquoi circulent plusieurs billets d’une même valeur.
Les enjeux propres au champ politique argentin et les disputes mémorielles font le bonheur des collectionneurs !
Dans les lignes qui suivent, je ne m’improviserai pas historien. Je me contenterai de traduire ce qu’on peut lire sur les billets actuels. Pourtant, certaines choses qu’on peut lire sur des billets (la référence à la campagne du soi-disant désert sur celui à l’effigie de Julio Argentino Roca, par exemple) mériteraient d’amples développements.
Billet de 10 ARS
Ce billet est à l’effigie de Manuel Belgrano, héros de l’indépendance.
Il existe en 2 versions : la première a été mise en circulation en 1998 et la deuxième en 2016.
On peut lire au verso de la plus ancienne (aux côtés d’une représentation du Monument national au drapeau, situé dans la ville de Rosario) :
« Manuel Belgrano (Buenos Aires 1770 – 1820), avocat, homme politique et militaire. Créateur du drapeau national en 1812. »
On peut lire au verso de la plus récente :
« Création du drapeau.
Nous jurons de vaincre nos ennemis intérieurs et extérieurs et l’Amérique du Sud sera le temple de l’indépendance, de l’union et de la liberté. En foi de ce que tu as juré, dis avec moi… Vive la patrie.
Juana Azurduy, la fleur du Haut-Pérou, héroïne de la grande patrie qui lutta pour la cause de l’indépendance. »
Juana Azurduy (1780 – 1862), originaire de la région de Sucre (Bolivie) est, elle aussi, une figure du combat émancipateur contre l’empire espagnol.
Billet de 20 ARS
Mis en circulation en 2000, ce billet est à l’effigie de Juan Manuel de Rosas.
On peut lire au verso :
« Juan Manuel de Rosas (Buenos Aires 1793 – Southampton 1877), propriétaire d’estancia, homme politique et militaire. Gouverneur de la province de Buenos Aires (1829 – 1832 / 1835 – 1852). »
Billet de 50 ARS
Mis en circulation en 1999, ce billet est à l’effigie de Domingo Faustino Sarmiento.
On peut lire au verso :
« Domingo Faustino Sarmiento (San Juan 1811 – Paraguay 1888), président de la nation argentine (1868 – 1874). Gouverneur de San Juan. Pédagogue, écrivain, homme d’État et militaire. »
Autre billet de 50 ARS
Mis en circulation en 2015, ce billet est à l’effigie du Gaucho Antonio Rivero (au verso).
Il s’explique par la persistance des revendications argentines concernant les Iles Malouines (qui sont reproduites au recto) passées sous contrôle britannique depuis 1833.
L’Argentine (toutes tendances politiques confondues… officiellement tout du moins) estime que ces iles font partie du territoire national, et ce, depuis 1816.
On peut lire au recto :
« Iles Malouines, Georgie du Sud, Sandwich du Sud et espaces maritimes environnants de l’Atlantique sud.
Aucun sol de la patrie en extension n’est davantage chéri. »
On peut lire au verso :
« Gaucho Antonio Rivero (Entre Ríos 1808 – Buenos Aires 1845). Premier défenseur de la souveraineté nationale sur les Iles Malouines, il récupéra la souveraineté de la patrie en 1833. Il lutta pour les droits sociaux des travailleurs des iles. »
Billets de 100 ARS
Ici, non pas 1 mais 2 billets devront être présentés !
Mis en circulation en 1999, le premier billet est à l’effigie de Julio Argentino Roca.
Pour la petite histoire : en 2001, il s’agissait de la plus grosse coupure en circulation. Dans le cadre de la politique de convertibilité peso-dollar, 1 Roca valait 100 dollars. Aujourd’hui, le Roca vaut 10 cents.
On peut lire au verso :
« Julio Argentino Roca (Tucumán 1843 – Buenos Aires 1914), militaire et homme d’État, directeur de la campagne du désert (1879). Il signa le traité fixant les frontières avec le Chili. Il fut président de la République (1880 – 1886 ; 1898 – 1904). »
Mis en circulation en 2012, le second billet est à l’effigie de María Eva Duarte de Perón.
On peut lire au recto :
« María Eva Duarte de Peron (7 mai 1919 – 26 juillet 1952)
En tant que femme, je sens en mon âme la chaleureuse tendresse du peuple dont je suis issue et à qui je me dévoue »
On peut lire au verso :
« Leader populaire qui lutta pour les droits des travailleurs, humbles et démunis, réalisant une intense tâche de justice sociale. Elle impulsa la participation des femmes à la vie politique, promouvant avec ferveur le vote féminin. Ce droit fut finalement reconnu par la loi en 1947 et exercé pour la première fois en 1951. »
Billet de 1 000 ARS
Mis en circulation en 2023, ce billet est à l’effigie de José Francisco de San Martín, héros de l’indépendance.
On peut lire au verso :
« Traversée des Andes – 17 janvier 1817 »
Billet de 2 000 ARS
Mis en circulation en 2023, ce billet est à l’effigie de Ramón Carillo et Cecilia Grierson, scientifiques argentins.
On peut lire au verso :
« Institut national de microbiologie. Pavillon “Carlos G. Malbran”. L’administration nationale des laboratoires et l’institut de santé “Docteur Carlos G. Malbran” est un organisme public décentralisé de référence, au niveau national et régional, en matière sanitaire, scientifico-technologique, d’enseignement et de recherche, piliers fondamentaux de la santé publique. »
À noter que 2 versions de ce billet circulent et sont parfaitement valables. Sur le recto de celle qui ne fait pas partie de la collection de mon neveu (et que vous ne pourrez donc pas voir dans cette article), « 2 000 » apparaît en haut et non en bas. En dehors de cela, les 2 versions sont identiques.
Billet de 10 000 ARS
Mis en circulation le 7 mai 2024, ce billet est à l’effigie de María Remedios del Valle et Manuel Belgrano, héros de l’indépendance.
Belgrano figure donc sur le plus petit et l’un des plus gros billets en circulation. Dire qu’il dénonçait les privilèges…
On peut lire au verso :
« Serment au drapeau. 27 février 1812. »
Billet de 20 000 ARS
Mis en circulation le 13 novembre 2024, ce billet est à l’effigie de Juan Bautista Alberdi, inspirateur de la Constitution nationale de 1853.
On peut lire au verso :
« Maison de naissance de Juan Bautista Alberdi »
La Banque centrale de la République argentine a réalisé une vidéo de présentation pour l’observer sous toutes ses coutures :
Les billets mettant à l’honneur les animaux emblématiques du pays
Dans le cadre de la rivalité entre les 2 personnalités les plus influentes de la vie politique argentine au cours de ces 15 dernières années (Cristina Fernández de Kirchner et Mauricio Macri), ce dernier, lors de sa présidence (2015 – 2019) a décidé l’émission de billets représentant des animaux emblématiques du pays.
Officiellement, il s’agissait de faire en sorte que tous les Argentins se sentent représentés par la monnaie nationale.
Billet de 20 ARS
Mis en circulation en 2017, ce billet représente un guanaco.
On peut lire au verso :
« Steppe patagonique »
Billet de 50 ARS
Mis en circulation en 2018, ce billet représente un condor andin.
On peut lire au verso :
« Montagne Aconcagua. »
L’Aconcagua (6 962 m) est le plus haut sommet des Amériques.
Billet de 100 ARS
Mis en circulation en 2018, ce billet représente un taruca. Ce cerf andin, menacé d’extinction, est classé Monument naturel national.
On peut lire au verso :
« Cordón de Famatina »
Le Cordón de Famatina (6 350 m) est un des plus hauts sommets en Argentine.
Billet de 200 ARS
Mis en circulation en 2016, ce billet représente une baleine franche australe. Cet animal est classé Monument historique national.
On peut lire au verso :
« Péninsule Valdés, patrimoine de l’humanité »
La péninsule Valdés (au nord-est de la Patagonie, dans la province de Chubut) est un habitat naturel (et lieu de reproduction) de la baleine franche australe.
Billet de 500 ARS
Mis en circulation en 2016, ce billet représente un jaguar (yaguareté). Cet animal est classé Monument historique national.
On peut lire au verso :
« Jungle des Yungas »
La jungle des Yungas (au nord-ouest du pays, dans la province de Jujuy) est un habitat naturel du jaguar.
Billet de 1 000 ARS
Mis en circulation en 2017, ce billet représente un fournier roux (hornero). Cet animal est qualifié d’oiseau national.
On peut lire au verso :
« Plaine de la Pampa »
Les plaines de la Pampa sont un habitat naturel du fournier roux.
Bonus : 2 billets qui ne circulent plus aujourd’hui.
Je m’étais habitué à manipuler 2 autres billets : l’un de 2 ARS et l’autre de 5 ARS. Cependant, ils ont été retirés de la circulation. Probablement victimes de l’inflation. Je les mentionne pour mémoire.
Billet de 2 ARS
Ce billet est à l’effigie de Bartolomé Mitre.
Il a été mis en circulation en 1998, puis démonétisé en 2018.
On peut lire au verso :
« Bartolomé Mitre (1821-1908), éminent homme politique, militaire, historien, homme de lettres et journaliste, gouverneur de la province de Buenos Aires et président de la République d’Argentine. »
Billet de 5 ARS
Ce billet est à l’effigie de José Francisco de San Martín.
Comme pour le billet de 10 ARS, il a existé en 2 versions : l’une émise en 1998 et l’autre en 2015. Elles ont été démonétisées en 2022.
Le billet de la collection de mon neveu est celui de 1998.
On peut lire au verso :
« José Francisco de San Martín (Yapeyú 1778 – Boulogne-sur-Mer 1850), père de la patrie, libérateur de l’Argentine, du Chili et du Pérou »
En conclusion
17 billets circulent actuellement en Argentine (2 de 10 ARS, 2 de 20 ARS, 3 de 50 ARS, 3 de 100 ARS, 1 de 200 ARS, 1 de 500 ARS, 2 de 1 000 ARS, 1 de 2 000 ARS en 2 versions, 1 de 10 000 ARS, 1 de 20 000 ARS).
Vu l’inflation actuelle, leur valeur (que vous pouvez vérifier constamment au moyen de notre calculatrice de taux de change) va de 1 centime d’euro à 20 euros.
Même si leur état laisse parfois à désirer, tant qu’ils sont entiers et numérotés, vous pouvez les utiliser sans problème.
Dommage la calculatrice pour métaux de change n’indique rien et j’aurais voulu savoir où échanger ces pesos argentin une fois revenu en France car 49billets de 1000pesos restant ne servant pas . Merci ?
Bonjour,
Je suis étonné que vous disiez que la calculatrice de taux de change ne fonctionne pas.
Je viens de l’utiliser en rentrant « 49000 » et en sélectionnant « peso argentin vers euro » et voici le résultat (20 mars 2025 à 20h55 heure française):
Taux Blue : 36,12 (-16.71% différence)
Taux officiel : 43,36
Taux MEP : 37,30 (-13.99% différence)
Taux Western Union : 35,35 (-18.48% différence)
Pour les revendre en France, le plus évident est de se rendre dans un bureau de change. Mais, le peso argentin a une valeur très faible et très fluctuante par rapport à l’euro (avec une tendance à se déprécier, et ce depuis de nombreuses années). Il n’est donc pas aisé de trouver preneur.
Si vous ne trouvez pas à les revendre dans de bureau de change, vous pouvez tenter de les proposer sur des forums sur internet (le Routard ou, sur Facebook, les Français & francophones en Argentine). Parfois, de futurs voyageurs cherchent à en acquérir avant de partir en Argentine.
Bjr ,
Je vous remercie pour cette collection de billets Argentins . J’ai moi même vécu dans ce pays dans les années 60 et à l’époque , celui ci était relativement riche . Il faut savoir qu’au début des années 50 et donc après la deuxième guerre mondiale , le pouvoir d’achat des Argentins et
ainsi le standard de vie était supérieur aux Français . Ensuite , comme beaucoup de pays Latino Américains , l’inflation a rongé l’économie . Ce n’est pas
surprenant de constater que leur devise demeure fragile et surtout fondante . C’est un peuple habitué à vivre avec des doubles comptes et surtout en Dollar Américain .
Bonjour,
Je vous remercie pour votre commentaire.
Ce que vous écrivez est très juste.
Heureusement, les Argentins sont habitués et savent faire preuve de résilience et de créativité.
Cordialement,
Jérôme
Bonjour,
Pourquoi ne pas mettre la date des 4 taux de change, car on se sait pas si les taux affichés sont ceux du jour même.
Très bon site ! Bravo.
Patrick.
Bonjour Patrick,
Merci pour votre message.
Les taux sont, en moyenne, actualisés deux fois par jour (par mes soins, sur la base des informations fournies par les sites de référence: rubrique « comment est mise à jour la calculatrice? » de l’article https://www.argentinamo.com/calculatrice-taux-de-change-argentine/)
Je retiens votre suggestion qui me semble pertinente. Je verrai s’il est possible d’ajouter la date et l’heure de mise à jour sans casser l’outil.
Cordialement,
Jérôme
Petite précision le billet de 100 pesos a lui aussi plusieurs versions : numéros noirs=fabriqués en Argentine, chiffres rouges=fabriqués au Brésil
Bonjour Philippe,
Merci pour votre commentaire et merci pour ce complément d’information qui intéressera fortement les collectionneurs et les curieux.
Cordialement,
Jérôme