Pour profiter d’une ville, rien de mieux que la marche à pied. Évidemment. Avec ses longues rues et avenues, son quadrillage caractéristique des villes du Nouveau monde, Buenos Aires se prête parfaitement au tourisme pédestre.
Vu les distances, on a vite 5, 10 ou 20 km dans les jambes. Et comme on le sait, les kilomètres à pied, ça use les souliers.
Viendra tôt ou tard l’envie de se déplacer par d’autres moyens. Comme toute grande ville, Buenos Aires offre de multiples possibilités : taxi, VTC (Uber et ses clones : Didi, Cabify), remís (ancêtres des VTC, qui seraient bien inspirés de demander des droits d’auteurs à Uber !), vélo, roller…
Bien plus aventureux encore : la location de voiture (survivre quelques heures au volant dans la capitale argentine vaudra toutes les remises à niveau du monde…).
Ces moyens de locomotion ont leurs avantages et leurs inconvénients. Leur plus grand inconvénient est leur prix : aussi économique soit-il, aucun d’eux ne rivalisera avec le prix d’un ticket de métro (subte), de bus (colectivo) ou de train (trenes).
En gros et en général, le trajet en transport en commun coûte 50 centimes d’euros. Imbattable ! Ce n’est pas pour rien que le métro, le bus et le train sont les moyens de déplacement privilégiés par les locaux, de jour comme de nuit.
À Buenos Aires, le réseau de métro (7 lignes), de bus (plus de 330 lignes) et de train (7 lignes) est dense et étendu. Les transports en commun vous emmèneront où vous voulez. Par exemple, les bus de la ligne 8 desservent l’aéroport d’Ezeiza.
Bien entendu, pour tirer parti de ce réseau, il faudra réussir à s’orienter, ce qui suppose de s’adapter à quelques spécificités et… subtilités locales. Je vais vous y aider.
À noter : je me focaliserai sur le métro et le bus, laissant de côté le train afin de ne pas complexifier inutilement le propos. Jouant un peu le même rôle que les RER en région parisienne, les trains relient le centre de Buenos Aires à des quartiers et localités périphériques. Dès lors, si vos déplacements se limitent aux quartiers les plus touristiques, le train sera certainement le moyen de transport que vous utiliserez le moins.
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Pas le temps de tout lire ? Voici les infos à retenir :
- Le métro et le bus sont les moyens de déplacement les plus économiques à Buenos Aires.
- La carte SUBE est indispensable pour prendre le métro et le bus.
- Oubliez les plans en papier : définissez votre itinéraire grâce à Google Maps et Cómo Llego
Besoins d’explications complémentaires ? Voici ce que propose cet article :
La SUBE : pour prendre le métro et le bus à Buenos Aires (et ailleurs)
Même si cela peut surprendre, vous ne pourrez pas payer en espèces un trajet de métro ou de bus.
Le paiement se fait uniquement au moyen d’une carte magnétique (de la taille d’une carte bancaire) appelée carte (tarjeta) SUBE (pour Sistema Único de Boleto Electrónico).
Un peu comme la carte Navigo en Ile-de-France, il faut charger la SUBE avant de pouvoir l’utiliser. Une fois créditée, vous pourrez payer les trajets.
Par ailleurs, la SUBE est utilisée dans plus de 60 villes en Argentine. Si de grandes villes comme Córdoba et Salta disposent de leur propre système, la SUBE fonctionne également dans les réseaux de transport urbain de Mendoza, San Carlos de Bariloche, Ushuaia, Puerto Madryn, Rosario, etc. Un plan interactif permet d’accéder à la liste des localités concernées.
Combien coûte la SUBE ?
À l’heure où sont écrites ces lignes, la SUBE coûte 880 pesos argentins (ARS) soit moins de 90 centimes d’euros.
Si vous voyagez en groupe, inutile d’en acheter une par personne : une même SUBE peut être utilisée par plusieurs personnes. Chacun doit la passer sur le lecteur lorsque vient son tour de franchir les tourniquets du métro ou d’entrer dans le bus.
Où acheter une SUBE ?
Vu que vos premiers pas à Buenos Aires s’effectueront dans un aéroport (Ezeiza Ministro Pistarini ou Aeroparque Jorge Newberry), allez voir si les kioscos OPEN 25 HS ! ont des SUBE en stock. Dans la meilleure des hypothèses, vous pourrez en acquérir une et la charger immédiatement.
Pour acheter une SUBE en dehors de l’aéroport, le premier réflexe serait de se rendre dans le kiosco le plus proche de votre lieu d’hébergement. Bon réflexe, car la SUBE peut effectivement s’acheter en kiosco. Mais pas dans tous les kioscos !
Pour éviter de courir d’un kiosco à l’autre, je vous conseille de consulter la liste des points de vente répertoriés par un site internet gouvernemental. Dans l’onglet « Conseguí tu tarjeta », vous sélectionnerez la « provincia », puis la « localidad », soit le quartier où vous vous trouvez. Puis, les points de vente les plus proches apparaîtront sur un plan interactif.
NB : ce site gouvernemental ne peut pas être consulté depuis la France (sauf si vous utilisez un VPN).
Voici le résultat d’une recherche dans la provincia « CABA » (soit la ville de Buenos Aires : Ciudad Autónoma de Buenos Aires) et la localidad « Recoleta » :
Vous pouvez faire défiler la carte, zoomer et dézoomer, cliquer sur les icônes (pour obtenir l’adresse et les horaires d’ouverture des points de vente), etc.
La plupart des points de vente sont des kioscos ou des stations de métro. Je vous suggère, si ce n’est pas trop loin de votre position, d’opter pour une station de métro. La SUBE pourra y être achetée au prix officiel (sans surcoût). Et le risque d’être confronté à une rupture de stock y est moindre.
Où charger ma SUBE ?
Pas plus compliqué que l’étape précédente.
La même carte interactive du site gouvernemental vous permettra d’identifier le point de recharge le plus proche. Il faudra cliquer sur l’icône « Cargá tu tarjeta », puis effectuer la recherche.
Les points de vente sont en principe des points de recharge.
Lorsque vous vous présentez à un point de recherche, il suffit de fournir votre SUBE à votre interlocuteur et de lui indiquer le montant que vous voulez créditer. La charge maximale de la SUBE est de 9 999 ARS.
Pour bénéficier du taux de change le plus avantageux (et donc pour dépenser moins d’euros), je vous conseille de payer votre recharge en espèces.
À noter que les stations de métro proposent en général des guichets et des automates (terminal de recarga). Le fonctionnement des automates n’est pas très compliqué : on pose la SUBE sur le lecteur, le solde apparaît et on peut insérer des billets pour la créditer.
Faut-il enregistrer ma SUBE ?
Avant tout, précisons un point important : il n’est pas nécessaire d’enregistrer sa SUBE pour pouvoir l’utiliser. Par conséquent, une SUBE non enregistrée est parfaitement valable.
Toutefois, enregistrer une SUBE permet de faire des économies.
Enregistrer ma SUBE pour payer moins cher
Enregistrer sa SUBE (autrement dit, l’associer à votre nom et votre passeport) permet de payer votre trajet en bus (mais pas votre trajet de métro) 40 % moins cher.
À compter du 6 mai 2024, par exemple, le tarif minimum du trajet en bus est de 429,30 ARS avec une SUBE non enregistrée et de 270 ARS avec une SUBE enregistrée.
Par ailleurs, si votre SUBE est enregistrée, vous bénéficiez du système Red SUBE : ce système applique automatiquement des réductions en cas de correspondances réalisées dans les 2 heures suivant un premier trajet : – 50 % lors du 2e trajet, – 75 % à partir du 3e trajet. Le nombre de correspondances donnant droit à une réduction est limité à 5. De plus, les réductions ne s’appliquent pas lors de trajets effectués sur la même ligne pendant ce laps de temps de 2 heures. Par conséquent, les réductions Red SUBE ne s’appliquent pas si une même SUBE est utilisée par plusieurs personnes effectuant le même parcours en même temps.
Où enregistrer ma SUBE ?
Tous les points de vente et de recharge ne sont pas habilités à enregistrer la SUBE. Seuls les Centros de atención (bien moins nombreux) peuvent le faire. De plus, effectuer la procédure d’enregistrement sur internet suppose de disposer d’un DNI (documento nacional de identidad, soit la carte d’identité argentine), ce qui n’est bien évidemment pas le cas d’un touriste.
Pour enregistre sa carte SUBE, un touriste étranger doit donc se munir de son passeport (et non d’une copie) et aller dans un Centro de atención. Leurs coordonnées sont accessibles sur la carte interactive du site gouvernemental précédemment mentionné. Pour les trouver, il faut cliquer sur Registrá tu tarjeta et effectuer une recherche.
Cette démarche n’est pas spécialement compliquée, mais elle prend plus ou moins de temps. À vous de voir jusqu’à quel point vous souhaitez économiser ces 40 %.
Si vous arrivez au terminal de bus de Retiro (après un voyage longue distance), faire un crochet par le Centro de atención de la station de train de Retiro peut être pertinent
Si vous visitez le Cementerio de la Recoleta, sachez qu’un Centro de atención se situe à une cuadra, plus précisément dans le Recoleta Mall (Vicente López 2050).
Comment gérer ma SUBE ?
Une fois la SUBE en votre possession (et éventuellement enregistrée), il suffira de veiller à la créditer régulièrement.
Un solde négatif est autorisé (de l’ordre de 4 trajets en bus au prix minimum). La limite est donc rapidement atteinte.
À chaque fois que vous prenez le métro ou le bus, vous pouvez consulter le solde indiqué par les lecteurs où vous passez votre SUBE pour payer. Ces lecteurs sont situés au niveau des tourniquets du métro et à l’entrée des bus.
À noter que l’application SUBE (pour Android uniquement) peut être utile pour consulter son solde, à condition (bien entendu) que votre SUBE ait été enregistrée. L’application SUBE permet, qui plus est, d’effectuer des recharges à condition que votre smartphone soit récent et équipé de la fonction NFC. Toutefois, n’utilisant par l’application SUBE, je ne peux pas vous indiquer plus en détail son fonctionnement.
Calculer mon itinéraire en métro ou en bus
Une fois en possession de la SUBE, il vous faut un outil fiable pour définir votre itinéraire en transport en commun. Durant mes 10 ans à Paris, je me trimballais avec un mini-plan du réseau RATP-SNCF dans mon portefeuille. Ça ne prenait pas beaucoup de place et c’était pratique. Mais on fait largement plus simple et efficace aujourd’hui, à condition d’avoir un smartphone et une connexion à internet.
Google Maps : simple et efficace
En entrant votre point de départ et votre point d’arrivée dans Google Maps, l’application vous donnera en quelques instants plusieurs options envisageables en métro ou en bus, avec une estimation de la durée du trajet.
C’est très efficace. Honnêtement, je ne me sers plus que de ça !
Un exemple concret sera plus parlant. Admettons que vous habitiez calle Julian Alvarez au numéro 334 dans le quartier de Villa Crespo… Déjà, ça signifie que vous avez bon goût et que les grands esprits se rencontrent : j’ai vécu là-bas quelque temps !
Depuis ce point de départ, Julian Alvarez 334, vous souhaitez aller au Museo Nacional de Bellas Artes.
Vous commencez par cliquer sur le losange bleu avec une flèche blanche. Je l’ai entouré en rouge dans l’illustration ci-dessous :
Puis après avoir sélectionné l’icône représentant l’avant d’un train ou métro (que j’ai entourée en rouge), vous entrez votre point de départ et votre destination :
Google Maps vous donnera alors plusieurs options :
- Le rond jaune Subte suivi d’une lettre désigne une ligne de métro.
- Le symbole du bus suivi de chiffres et lettres indique une ligne de colectivo.
La durée du trajet et la fréquence de passage seront fournies. Il faut plutôt prendre ces données comme des indicateurs généraux.
En cliquant sur « détails », vous aurez accès à une série d’informations complémentaires :
- L’adresse de la bouche de métro de départ ou de l’arrêt de bus de départ
- Le nombre d’arrêts jusqu’à la destination
- Les correspondances éventuelles
Voici, par exemple, le détail pour le trajet à bord de la ligne de bus 110 :
Vous pouvez également jouer avec les options proposées par Google Maps telles que « arriver à » (pour faire votre choix en fonction de l’heure à laquelle vous souhaitez arriver à destination).
Sur la base de toutes ces informations et options, vous pourrez décider de la solution qui vous convient le mieux (durée du trajet la plus courte ? plus faible distance à parcourir à pied ?).
Bien entendu, la perfection n’est pas de ce monde. Donc, vous pourrez constater quelques écarts entre les informations fournies par Google Maps et la réalité : arrêt de bus pas exactement situé à l’endroit indiqué, horaire de passage imprécis… Mais cela reste marginal et ne doit pas vous dissuader d’utiliser cet outil qui est très pratique.
Pour éviter tout désagrément, dans le cas où vous organisez vos déplacements à l’avance, je vous suggère de prévoir une marge d’environ un quart d’heure : autrement dit, partez 15 mn plus tôt que l’horaire suggéré par Google Maps.
Au final, les principales difficultés auxquelles j’ai eu affaire n’ont jamais été liées à Google Maps.
Par exemple, lors du dernier carnaval (manifestation qui tend à prendre de plus en plus d’ampleur à Buenos Aires, ce qui est très bien), de nombreuses rues et avenues avaient été barrées pour accueillir des spectacles de rue. Des déviations des itinéraires de bus habituels avaient été mises en place. N’en ayant pas été informé au préalable, j’ai donc dû m’adapter et trouver un plan B pour rejoindre ma destination à temps. Évidemment, Google Maps ne peut pas anticiper ce genre de situations.
Cómo Llego : une bonne alternative (quand ça marche !)
Sur le papier, Cómo Llego, outil mis en place par la ville de Buenos Aires, a tout pour séduire. Très similaire à Google Maps, il s’appuie sur OpenStreetMap pour fournir différentes informations géolocalisées : point d’accès WiFi, distributeurs automatiques de billets, ambassades et consulats, commissariats, etc.
La plupart du temps, la recherche d’itinéraire fonctionne très bien.
Si je reprends l’exemple précédent, il faut entrer le point de départ (Julian Alvarez 334) dans l’emplacement A et le point d’arrivée (Museo Nacional de Bellas Artes) dans l’emplacement B.
Le résultat est globalement similaire à celui fourni par Google Maps :
Toutefois, en pratique, il est déjà arrivé que Cómo Llego soit incapable de me trouver un itinéraire en transport en commun. Alors que les points de départ (A) et les points d’arrivée (B) étaient pourtant parfaitement géolocalisés ! Le message d’erreur « Ayez présent à l’esprit que les trajets en transport public sont, pour l’instant, seulement disponibles à l’intérieur de CABA » laissait pensif…
N’ayant jamais eu un problème similaire avec Google Maps, j’estime donc que Google Maps est plus fiable que Cómo Llego. Voilà pourquoi j’ai présenté Google Maps en premier.
Cependant, je vous invite à tester Cómo Llego. D’autant plus que je ne suis ni actionnaire ni sectateur de la firme à qui l’on doit l’outil précédemment mentionné.
Mais, sur ce site internet, le mot d’ordre est le pragmatisme : donc si Cómo Llego fait des caprices, inutile de perdre votre temps. N’insistez pas et cherchez votre itinéraire sur Google Maps.
À noter que Google Maps et Cómo Llego vous seront utiles même si vous décidez de privilégier le taxi : si vous voulez vous assurer que le conducteur suit un itinéraire raisonnable (et ne vous prend pas pour un pigeon… voyageur), comparez le parcours emprunté avec celui suggéré par Google Maps ou Cómo Llego.
Prendre le métro : en pratique
Vous avez votre SUBE (créditée et, dans l’idéal, enregistrée). Très bien. Vous savez quelle ligne de métro ou de bus emprunter pour arriver à destination. Encore mieux.
Désormais, voyons comment s’y prendre concrètement. Je commencerai par le métro qui est, parmi les 2 moyens de transport, celui qui présente le moins de spécificités locales.
Plan du métro de Buenos Aires
Le métro de Buenos Aires compte 7 lignes : A, B, C, D, E, H (et oui, il n’y a pas de F… ne me demandez pas pourquoi) et Premetro.
Comme vous le voyez, la plupart des sites touristiques sont assez bien desservis. Mais les distances entre les stations peuvent être relativement importantes, plus qu’à Paris par exemple. Cela mérite d’être pris en considération : si pour une raison ou une autre, vous souhaitez limiter au maximum la marche à pied, circuler en bus sera souvent l’option la plus pertinente.
Un métro comme n’importe quel autre
J’ai choisi ce titre, car le fonctionnement du subte de Buenos Aires n’a rien de particulier pour une personne ayant coutume de voyager en métro.
À bien des égards, le métro de Buenos Aires est le frère jumeau de celui de Paris :
- Étant une infrastructure ancienne, les déplacements n’y sont pas toujours aisés pour les personnes à mobilité réduite (loin s’en faut). Le plan du réseau, figurant dans la section précédente de cet article, permet d’identifier les stations accessibles.
- Les musiciens et vendeurs ambulants sont légion et ne sont absolument pas agressifs. Tout au plus, si vous êtes assis, vous verrez que les commerçants métropolitains poseront leur marchandise sur vos genoux. Si vous n’êtes pas intéressé, il suffit de tendre l’objet au vendeur lorsqu’il reviendra. Et ce dernier continuera sa route.
- Les pickpockets, véritables métropolissons, sont le principal danger, même si quelques précautions basiques (notamment, lorsque les rames sont pleines) réduisent considérablement les risques. Par exemple, comme vous le verrez, de nombreux locaux mettent leur sac à dos sur leur torse : imitez-les ! Et évitez de manipuler nonchalamment votre smartphone dernier cri dont la valeur au marché noir vaut 3 fois plus que le salaire mensuel minimum en Argentine. Le vol de smartphone à l’arraché est le délit le plus courant à Buenos Aires et ailleurs en Argentine.
Attention aux bouches de métro
Une seule spécificité mérite vraiment votre attention : certaines bouches du métro de Buenos Aires donnent accès à un seul quai.
Cela signifie que si vous vous êtes trompé de sens et que vous voulez aller sur le quai d’en face, il faudra ressortir du métro et prendre la bonne entrée pour se retrouver sur le bon quai.
Ressortir pour entrer à nouveau vous obligera à payer une nouvelle fois avec la SUBE. Rageant !
Pour éviter cette mésaventure, soyez attentif aux indications qui figurent sur la signalétique des bouches de métro.
Par exemple, en prenant cette bouche de métro de la ligne C, vous pourrez aller à Retiro (l’un des terminus de la ligne) ou à Constitución (l’autre terminus) :
Mais s’il avait été uniquement écrit Retiro ou Constitución, cette bouche aurait donné accès à un seul des 2 quais.
Dans cet autre exemple, vous ne pourrez même pas accéder aux quais puisqu’il est écrit : « Interdit d’entrer – Sortie uniquement » :
Payer avec ma SUBE
Une fois que vous êtes au niveau des tourniquets permettant d’accéder aux quais, posez votre SUBE sur le lecteur pendant environ 1 seconde.
Vous entendrez un signal sonore et un voyant vert vous indiquera que votre SUBE a été débitée.
Puis, vous pouvez avancer.
Je le répète : si vous voyagez à plusieurs, la personne qui vient de franchir le tourniquet peut passer sa SUBE a un autre membre du groupe et ce dernier répétera l’opération. Et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes les personnes soient de l’autre côté du tourniquet.
Prendre et quitter la rame
Si tout s’est bien passé, vous vous trouverez sur le quai.
Des panneaux lumineux y indiquent le temps d’attente de la rame (en minutes).
Les rames s’arrêtent systématiquement à chaque station.
Le nom des stations est affiché sur les murs en caractères de taille imposante, donc impossible de se tromper une fois parvenu à la station qui sera votre terminus.
Il n’est pas nécessaire de présenter la SUBE pour sortir de la station.
Prendre le bus : en pratique
Autant le dire franchement : voyager en bus à Buenos Aires nécessite un petit temps d’adaptation. Mais, il n’est pas pour autant nécessaire d’avoir un prix Nobel en transport urbain pour s’en sortir.
Repérer l’arrêt
Googles Maps et Cómo Llego vous donneront l’adresse de l’arrêt où vous devrez prendre le bus. Une fois arrivé sur place, il se peut que vous ne trouviez pas l’arrêt. Pas de panique.
La première hypothèse est que vous ne voyez pas l’arrêt.
Les abribus en bonne et due forme ne sont pas la norme à Buenos Aires. Souvent, un arrêt prend la forme d’un poteau surmonté d’un petit panneau. Les numéros des lignes de bus qui y passent figurent d’un côté ou de l’autre de ce panneau.
La seconde hypothèse (rare, mais à signaler) est que l’arrêt n’est pas exactement là où l’indique Google Maps et Cómo Llego.
Dans ce cas, déplacez-vous un peu (avant ou après l’adresse fournie par l’application) pour essayer de trouver l’arrêt. Au pire, vous aurez à marcher jusqu’à l’arrêt suivant, sachant que les arrêts de bus sont, généralement, assez proches les uns des autres.
Faire un geste au chauffeur
Si vous êtes seul à l’arrêt et que le bus est en approche, pensez à faire un signe de la main au chauffeur. En effet, les bus ne s’arrêtent pas systématiquement, étant donné que plusieurs lignes passent généralement au même endroit.
L’usage est donc de demander au chauffeur de s’arrêter.
Annoncer ma destination au chauffeur
J’en viens à ce qui est, sans doute, la chose la plus déroutante pour un touriste étranger.
Une fois que le bus est à votre hauteur et que vous y entrez, il faut indiquer votre destination au chauffeur. Ainsi, le chauffeur, à l’aide de son ordinateur de bord, pourra calculer le prix à payer avec la SUBE.
Dans le métro, chaque trajet a un prix unique. Or, dans le bus, le tarif dépend de la distance à parcourir. Il existe plusieurs tranches tarifaires.
Donc, indiquez bien votre destination au chauffeur, de préférence à l’oral.
Vous pouvez annoncer l’adresse exacte de votre destination. Par exemple : Avenida del Libertador 1473 si votre destination est le Museo Nacional de Bellas Artes.
Mais pour faire au plus simple (car prononcer « 1473 » en espagnol peut rapidement devenir un casse-tête), je vous suggère de prononcer le lieu où vous allez. En faisant au plus simple. Pour reprendre l’exemple examiné précédemment, si vous dites au chauffeur du bus 110 que votre destination est « Museo de Bellas Artes », il calculera le prix du trajet sans difficulté.
Bref, inutile de faire des phrases. Contentez-vous d’annoncer la destination. En commençant par un « Hola ! » (une once de politesse est toujours la bienvenue).
Payer avec ma SUBE
Après avoir indiqué votre destination au chauffeur, ce dernier calculera le tarif. Le prix apparaitra donc sur le lecteur situé à proximité de l’entrée. Posez votre SUBE sur le lecteur pendant environ 1 seconde.
Vous entendrez un signal sonore et un voyant vert vous indiquera que votre SUBE a été débitée.
Si vous êtes plusieurs, indiquez-le au chauffeur (à l’aide de vos doigts, par exemple). Chaque personne paiera l’une après l’autre. 1 personne = 1 passage de SUBE sur le lecteur.
Suivre le parcours pour descendre au bon endroit.
Une fois que vous êtes dans le bus, il faut suivre l’avancée du parcours pour savoir à quel moment descendre.
Ne comptez pas sur les annonces sonores à l’intérieur des bus pour vous aiguiller : ces annonces sont inexistantes.
Googles Maps ou Cómo Llego, une fois encore, vous seront utiles.
Par exemple, si vous savez qu’il faut 28 minutes sur la ligne de bus 110 pour aller de Julian Alvarez 334 au Museo Nacional de Bellas Artes, je vous suggère, au bout d’une vingtaine de minutes, d’ouvrir de nouveau l’application de votre choix (Googles Maps ou Cómo Llego) pour voir où vous en êtes et identifier l’arrêt où il faudra descendre.
Pour demander l’arrêt, il faudra appuyer sur l’un des boutons situés à l’intérieur du bus. La descente se fait en principe par la porte arrière ou par celle du milieu.
En conclusion
Si votre budget de voyage est conséquent et que vous ne voulez pas vous embêter, vous privilégierez peut-être les déplacements en taxi ou en VTC.
À mon sens, ce serait dommage, car l’un des charmes du voyage est de vivre comme les locaux, d’observer leur quotidien et de s’instruire en les regardant.
Qui plus est, même si prendre le bus peut sembler légèrement complexe, y parvenir sans encombre est une source de satisfaction.
Si vous le faites, votre portefeuille vous remerciera. Prendre le métro et le bus vous fera réaliser des économies considérables.
Je vous conseille donc fortement d’acquérir la SUBE et de vous familiariser avec les quelques spécificités locales.