Comme le savent les connaisseurs et les passionnés, le football en Argentine ne saurait se résumer à Lionel Messi ou Diego Maradona, même si ces deux footballeurs illustres sont omniprésents dans le quotidien des habitants.
La publication de la nouvelle La résurrection d’Ariel Ortega est l’occasion de mettre en lumière un autre joueur ayant marqué de son empreinte le football argentin et d’évoquer, entre autres, deux clubs légendaires : River Plate (équipe de foot de Buenos Aires, dont Ortega fut une figure emblématique) et son grand rival Boca Juniors.
Pour ce faire, je me suis entretenu avec Pierre Parsat, auteur de ce livre dont Ariel Ortega est le principal protagoniste.
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Pas le temps de tout lire ? Voici ce que propose cet article :
- Pierre Parsat, auteur de la nouvelle La résurrection d’Ariel Ortega
- Ariel Ortega : style de jeu, carrière, palmarès et héritage
- Clubs argentins emblématiques et rivalités
- La passion des Argentins pour le football
- Projets de Pierre Parsat et actualité du livre La résurrection d’Ariel Ortega
- Un mot sur l’auteur
Pierre Parsat, auteur de la nouvelle La résurrection d’Ariel Ortega
Bonjour Pierre. Merci d’avoir accepté cette interview. Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer ce qui vous a motivé à écrire un livre sur Ariel Ortega ?
Je m’appelle Pierre, j’ai 40 ans et je suis supporter des Girondins de Bordeaux depuis 1996.
J’ai voulu créer une histoire mêlant Ariel Ortega et les Girondins pour trois raisons :
1. En 1998, je découvre Ortega lors d’un huitième de finale de la Coupe du Monde, qui avait lieu en France, entre l’Angleterre et l’Argentine. Je connaissais déjà quelques joueurs argentins, comme Gabriel Batistuta, mais un homme a rapidement attiré mon attention grâce à son attitude, son look, ses dribbles, ses crochets, ses petits ponts et le nombre de fautes qu’il subissait : Ariel Ortega. Son style m’a immédiatement plu. J’ai par la suite suivi la carrière du joueur lors de ses expériences à la Sampdoria de Gênes et à Parme, ce qui nous amène au deuxième point.
2. En juillet 2000, alors que je lis France Football, une information fait battre mon cœur de supporter des Girondins. Au milieu d’une foultitude d’informations, un petit encart, intitulé « Ortega à Bordeaux ? », fait naître en moi de folles espérances. D’après l’article, les dirigeants bordelais souhaiteraient enrôler Ortega et des contacts auraient même été noués avec le joueur, qui évolue à Parme. Je me mets immédiatement à imaginer ses futurs exploits sous le maillot marine et blanc. Malheureusement, l’affaire ne se fait pas et Ortega retourne jouer en Argentine, à River Plate. Mais le frisson lié à la possibilité qu’Ortega rejoigne Bordeaux est toujours resté ancré en moi.
3. Il y a un an, en novembre 2023, j’ai eu l’idée d’écrire une nouvelle, dont le point de départ était la question suivante : et si Ortega avait réellement rejoint les Girondins ? J’ai choisi l’été 2003, période où Ortega était en rupture de ban à Fenerbahçe, comme point historique de départ. Dans la nouvelle, qui est une uchronie, M6, le propriétaire des Girondins de Bordeaux, décide de doter le club de moyens financiers conséquents (et non d’entamer une cure d’austérité comme ce fut le cas dans la réalité), ce qui permet de conserver les meilleurs joueurs de l’équipe et d’attirer Ariel dans les filets girondins. De là, j’ai imaginé une saison où le joueur menait Bordeaux aux sommets et retrouvait le niveau qui était le sien lorsqu’il évoluait à River Plate.
Ariel Ortega : style de jeu, carrière, palmarès et héritage
Ortega à Bordeaux, nombre d’entre nous auraient aimé le voir ! Même si vous nous avez déjà donné quelques raisons de votre intérêt pour Ariel Ortega, pouvez-vous nous expliquer plus précisément ce qui vous a fasciné dans sa vie ou sa carrière pour en faire le sujet principal de votre livre ?
Plusieurs choses. Déjà, le style du joueur : dribbleur, provocateur, passeur et très bon tireur de coups de pied arrêtés. Tout pour me plaire ! Ensuite, parce que j’ai l’impression qu’il n’a jamais retrouvé l’environnement de River Plate en Europe. Ce que je veux dire par là, c’est que, selon moi, aucun club européen, que ce soit Valence, la Sampdoria, Parme ou Fenerbahçe, n’a mis en place les moyens pour qu’il évolue dans les meilleures conditions.
Je pense qu’il aurait pu accomplir une carrière exceptionnelle en Europe s’il avait évolué dans un environnement favorable, stable, où l’équipe était construite autour de lui et où il n’avait plus qu’à laisser parler son talent. C’est pour cela que dans le livre, les Girondins font tout pour faciliter l’intégration d’Ortega et pour qu’il sente qu’une confiance quasi aveugle a été placée en lui, même si tout n’est pas simple, surtout au début. Enfin, on revient à un point mentionné dans la réponse précédente : parce que j’ai toujours rêvé de le voir évoluer aux Girondins.
Incontestablement, vous avez eu un coup de cœur pour ce joueur. Comment décririez‑vous Ariel Ortega à quelqu’un qui ne le connaît pas : son style de jeu, sa personnalité, son influence sur le football argentin ?
Pour ce qui est de style de jeu, Ortega était un dribbleur hors pair, un roi du crochet et de la feinte de centre, très bon dans la passe. Il pouvait jouer en tant que numéro 10, ou sur le côté droit, parfois attaquant. C’était vraiment le type de joueur qui « cassait des reins », comme on dit grossièrement dans le langage footballistique. Il était également capable de marquer. Sa marque de fabrique était la balle piquée, ou le lob, par-dessus le gardien. Il a inscrit de nombreux buts de la sorte.
Concernant sa personnalité, Ariel avait un caractère têtu ; ce n’est pas pour rien qu’on le surnommait El Burrito [le petit âne]. Je pense surtout que c’était un joueur qu’il ne fallait pas abrutir de consignes tactiques et qu’il fallait laisser libre. C’était peut-être aussi une personne sensible, capable de se braquer facilement, qui avait besoin de sentir un soutien fort. Il n’a peut-être jamais trouvé ce soutien en Europe. Cela expliquerait pourquoi il s’est brouillé avec ses entraîneurs à Valence ou à Fenerbahçe. Ce côté « à fleur de peau » lui a également joué des tours, comme lors de son expulsion en quarts de finale de la Coupe du Monde 1998, après un coup de tête asséné au gardien néerlandais Edwin van der Sar, qui s’était approché de lui d’un peu trop près.
Quant à son influence sur le football argentin, Ortega était l’un des premiers, si ce n’est le premier, successeurs du grand Diego Armando Maradona en sélection. Lors de la Coupe du Monde 1994, alors qu’il n’est âgé que de 20 ans, en raison de la suspension de Maradona, il endosse le costume de meneur de l’Albiceleste lors d’un huitième de finale contre la Roumanie, perdu par l’Argentine. Avec le maillot argentin, il a remporté les Jeux panaméricains en 1995, obtenu la médaille d’argent lors des Jeux olympiques 1996, réalisé de belles prestations pendant la Coupe du Monde 1998 et survolé les qualifications pour la Coupe du Monde 2002.
Puisque vous venez de citer quelques moments clés de son parcours footballistique, quels aspects de la vie ou de la carrière d’Ortega avez-vous voulu mettre en avant dans votre livre ? Et pouvez-vous nous raconter une anecdote marquante au sujet d’Ortega ?
Son jeu, tout d’abord. Ses dribbles, crochets, feintes et coups de patte. Sa capacité à éliminer ses adversaires avec une facilité déconcertante et à organiser les offensives de son équipe.
J’ai également voulu insister sur le fait qu’on ne lui avait pas donné tous les moyens pour qu’il se sente bien en Europe. Dans La résurrection d’Ariel Ortega, le club de Bordeaux fait tout pour que le joueur se sente à l’aise : recruter des coéquipiers hispanophones, lui offrir un poste de numéro 10 dans une équipe tournée vers l’offensive, lui apporter un soutien sans faille lors des périodes délicates ou face aux critiques des journalistes, et démontrer une envie insubmersible, au début du livre, de le recruter.
De plus, comme je le dis dans le livre, les émotions font partie intégrante du football. Du moins, d’après ma conception de ce sport. En tant que supporter de l’équipe de France, je garde, malgré la défaite, un souvenir ému de la finale de la Coupe du Monde 2022, où chaque Français est passé par tous les états. Le football c’est ça : la joie, la peine, l’espoir, la colère ou la tristesse. C’est à ce moment que j’ai compris pourquoi la fameuse rencontre France-RFA 1982 était aussi légendaire, alors que j’avais longtemps considéré, à tort, cette défaite comme un nouvel exemple de lose à la française : parce que les supporters de l’équipe de France étaient passés par tout un tas d’émotions différentes ; c’était un véritable grand huit émotionnel. Ariel Ortega fait partie de ces joueurs qui font vivre des émotions aux amateurs de football : par un dribble, un but décisif, une passe inspirée ou un coup de sang. Comme le dit un personnage du livre : « Le football, ce sont aussi les émotions que l’on procure. »
Pour ce qui est d’une anecdote concernant Ortega, il faut savoir qu’il est né dans la province de Jujuy, dans le nord-ouest de l’Argentine, un endroit peu propice au football. Jeune, Ortega était un habitué des potreros, ces terrains où se mêlent ornières et bouts de plastique ou de verre. L’été, leur surface étant particulièrement chaude, il est déconseillé de jouer avec des chaussures, tant leur semelle peut être endommagée à leur contact. Beaucoup de gamins jouent donc pieds nus, en évitant les débris présents pour ne pas se blesser, ce qui explique pourquoi Ariel Ortega maîtrisait parfaitement le dribble et l’esquive.
Le nom d’Ariel Ortega restera à jamais associé à celui de River Plate, un club argentin mondialement connu. Quels moments clés de sa carrière avec River Plate avez-vous mis en avant dans votre livre ?
Le livre portant sur la saison 2003/2004, j’ai évoqué deux périodes :
1. Celle allant de 1991, date des débuts d’Ariel avec les Millionarios [l’un des surnoms de River Plate], à 1997, qui marque son départ à Valence. Durant celle-ci, il gagne absolument tout avec River : plusieurs championnats nationaux, la Copa Liberdatores et il fait partie, à deux reprises, de l’équipe sud-américaine de l’année.
2. Celle allant de 2000 à 2002, où il a formé, le temps d’une saison, un quatuor offensif d’exception avec Javier Saviola, Pablo Aimar et Juan Pablo Angel. Ils étaient surnommés « Les quatre fantastiques ». Il a alors participé à des joutes homériques contre le Boca Juniors de Juan Román Riquelme et Martín Palermo, entraîné par Carlos Bianchi.
Au vu de ce parcours mémorable avec River Plate, quelle est la place d’Ariel Ortega dans l’histoire et l’héritage du club, et comment les supporters perçoivent-ils Ortega aujourd’hui ?
Ortega occupe une place très importante dans le cœur des supporters de River Plate.
C’est une idole du Monumental [stade de Buenos Aires où évolue River Plate] et de nombreux hinchas ont son visage tatoué sur le corps, un privilège réservé à peu de joueurs.
À vous écouter, je sens aussi une forme de nostalgie – que je partage – pour un football qui semble avoir disparu. Pensez-vous que le style de jeu et les valeurs qu’Ortega représentait sont toujours présents dans le football argentin actuel ?
Peut-être. Je ne peux pas répondre à cette question en étant 100 % certain, mais j’espère qu’il existe toujours, dans le football argentin, un joueur dribbleur, provocateur et libre comme Ariel.
Outre Ariel Ortega, quels joueurs argentins considérez-vous comme des figures emblématiques ? Quelle influence des joueurs comme Ortega, Maradona ou Messi ont-ils eue sur la popularité du football argentin dans le monde ?
Si l’on prend le championnat de France, de nombreux joueurs argentins ont été des figures emblématiques : Delio Onnis, meilleur buteur de l’histoire du championnat, Carlos Bianchi, incroyable buteur lui aussi, Oswaldo Piazza, Beto Marcico, Jorge Buruchaga, Nestor Fabbri, Lucho Gonzalez, Marcelo Gallardo, Fernando Cavenaghi, Lisandro Lopez ou Angel Di Maria.
Pour ce qui est des joueurs argentins des autres championnats, outre Messi et Maradona, il faut également citer Gabriel Batistuta, Javier Zanetti, Juan Román Riquelme, Juan Sebastian Veron, Pablo Aimar ou encore Fernando Redondo. J’ai répondu à cette question en me basant sur mon rapport au football argentin, qui a débuté dans les années 1990. J’ajoute que, grâce à Ariel Ortega, je suis devenu suiveur de River Plate en 2000, lorsqu’il est revenu au club. Je ne me considère pas comme supporter à proprement parler de River, mais depuis cette date, j’ai toujours suivi les résultats de l’équipe et espère qu’elle gagne à chaque fois.
Concernant la popularité du football argentin, il est incontestable que Diego Maradona a été l’emblème de l’Argentine pendant de nombreuses années. D’ailleurs, la première fois que j’ai entendu parler de ce pays, c’est grâce à lui. On est en 1990 et j’ai cinq ans. Je suis devant la télé avec ma mère. Nous regardons Argentine-Italie, en demi-finale de la Coupe du Monde. Ma mère me demande : « Tu es pour qui ? » Je lui réponds spontanément « L’Argentine », car Maradona est le seul joueur dont j’avais entendu parler. Elle m’explique alors que l’Argentine est un pays lointain, qui se trouve en Amérique du Sud.
Quant à Messi, de très nombreuses personnes non argentines supportent l’Albiceleste grâce à lui ! Voilà la preuve ultime de son influence.
Clubs argentins emblématiques et rivalités
Comme on l’a dit, impossible de parler d’Ariel Ortega sans parler de River Plate. Et impossible de parler de River Plate sans parler de Boca Juniors. Que représente River Plate dans le paysage footballistique et culturel ? Et pourquoi la rivalité entre River Plate et Boca Juniors est-elle si intense et mondialement connue ?
River Plate est l’un des deux plus grands noms du football de clubs argentin, en compagnie de Boca Juniors. Quantité de joueurs incroyables sont passés par les Millionarios : Sivori, Passarella, Di Stefano, Saviola, Aimar, Crespo, Cavenaghi, le Chilien Salas, l’Urugayen Francescoli, Mascherano, Almeyda, Trezeguet ou, plus proche de nous, Alvarez… Le club a tout gagné au niveau national et international. C’est un géant du football mondial.
La rivalité si intense avec Boca Juniors est due à plusieurs facteurs : elle oppose deux clubs d’une même ville, Buenos Aires, et les deux plus grands clubs argentins ! En outre, deux classes sociales s’affrontent lors de chaque superclásico [nom donné au derby entre River et Boca]: la classe populaire, avec Boca, et la classe plus aisée, avec River. Enfin, les Argentins ayant un rapport passionné au football, à 1 000 lieues de ce qu’on peut connaître en France, ces matchs se jouent toujours dans des ambiances électriques, où se mêlent passion et volonté de battre l’adversaire à tout prix.
Même si ces deux équipes sont moins connues en France, on pourrait quasiment dire la même chose des derbys opposant Independiente et le Racing, les deux grands clubs d’Avellaneda, au sud de Buenos Aires. Justement, quels autres clubs argentins méritent, selon vous, d’être mis en lumière pour leur histoire ou leur importance dans le football ?
Comme dit précédemment, mon rapport au football argentin a commencé dans les années 1990, avant de s’intensifier en 2000, lorsque j’ai commencé à suivre River Plate. J’ai alors découvert d’autres grandes équipes argentines, comme le Racing et Independiente (que vous venez de citer), Velez, San Lorenzo ou Newell’s, club de Rosario où Marcelo Bielsa, entraîneur et personne que j’admire, a remporté deux titres de champion et été finaliste de la Copa Libertadores.
La passion des Argentins pour le football
Les clubs ne seraient rien sans leurs hinchas, autrement dit leurs supporters passionnés. Comment décririez-vous la relation entre les Argentins et le football, et quels éléments culturels ou sociaux expliquent cette passion ?
Je ne peux répondre qu’en partie à cette question, ne maîtrisant pas assez les aspects culturels et sociaux de l’Argentine. Cela dit, je pense que les Argentins vouent un véritable culte au football, que ce soit dans leur rapport aux clubs ou aux joueurs. Il n’y a qu’à voir l’ambiance d’un match au Monumental. Tout le monde scande des chants à la gloire du club en agitant le bras, des papelitos tombent des tribunes, de grandes bannières rouges et blanches descendent du toit du stade jusqu’à la pelouse, des feux d’artifice sont lancés… C’est une véritable fête !
Pour l’avoir vécu, je confirme vos dires. Outre l’ambiance dans les stades, quelles sont les principales différences dans la manière dont le football est vécu en Argentine par rapport à la France ?
Pour ce qui est des manières de vivre le football en France et en Argentine, la passion est plus grande en Argentine, c’est incontestable. D’ailleurs, Didier Roustan, grand journaliste à qui La résurrection d’Ariel Ortega est dédié, disait toujours : « Le football, c’est là-bas ! ». En France, seuls les ultras poussent leur équipe. En Argentine, c’est tout le stade.
Ensuite, le football ne fait l’objet d’aucun mépris en Argentine. De grands intellectuels ont d’ailleurs écrit à son sujet et toutes les strates de la société semblent s’y intéresser. En France, ce sport a longtemps été méprisé. On disait que le football était réservé aux « beaufs ». Parce que ses détracteurs étaient incapables de le comprendre ou avaient vécu une mauvaise expérience avec un ballon de football ? Je l’ignore.
Enfin, je me souviens de l’Église maradonienne, ce mouvement religieux né à Rosario qui célèbre l’immense Diego Maradona. Une telle chose serait inenvisageable en France !
Projets de Pierre Parsat et actualité du livre La résurrection d’Ariel Ortega
Je souhaiterais que nous revenions à vous et à vos projets. Quelles ont été les principales difficultés ou surprises au cours de l’écriture de ce livre ? Et qu’avez-vous appris sur vous-même à cette occasion ?
Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières lors de la rédaction du livre. En revanche, j’ai pu me rendre compte que, même si elle est souvent qualifiée d’échec, l’expérience européenne d’Ariel Ortega reste très correcte. Il a été décisif quasiment un match sur deux avec Valence, il a été le joueur phare de la Sampdoria lors de la saison 1998/1999 et a réalisé quelques coups d’éclats avec Fenerbahçe. Seul son passage à Parme peut être qualifié de décevant.
La résurrection d’Ariel Ortega n’est pas votre premier ouvrage et ne sera probablement pas le dernier. Avez-vous d’autres projets en lien avec le football ou l’Argentine après ce livre ?
Oui, je m’apprête à entamer un projet de longue haleine, qui reviendra sur presque 30 années passées à supporter les Girondins de Bordeaux.
Ce sera à n’en pas douter un livre de référence en la matière. Pour conclure, quel message espérez-vous transmettre aux lecteurs de votre livre, qu’ils soient fans de football ou non ?
Si j’avais un message à faire passer, c’est que le football est une affaire d’émotions. Elles sont plus importantes que le résultat final. C’est ce qu’Ariel Ortega a réussi à transmettre durant sa carrière, que ce soit de manière positive ou négative. C’est ce qui m’a toujours plu chez lui.
Je préfère 1 000 fois un joueur comme Ortega à des Ballons d’or plus lisses, qui ne m’inspirent rien. Même si sa carrière européenne aurait dû être meilleure, chaque supporter des clubs où il a joué garde un souvenir ému de lui. Dans ma vie d’amateur de football, j’ai toujours préféré ce type de joueurs à des buteurs qui enfilaient les buts et les honneurs, par exemple.
Pour finir, où peut-on se procurer La résurrection d’Ariel Ortega ?
Le livre est disponible sur Amazon, en format Kindle ou papier.
Merci pour l’intérêt que vous avez porté à La résurrection d’Ariel Ortega et pour la qualité de vos questions !
Merci à vous, Pierre, pour vos réponses et pour la passion qui vous habite. J’espère que cette interview contribuera au succès de votre nouvelle. Tous mes vœux de réussites pour vos projets !